De la matière à la vibration : Le mental, un perturbateur indispensable !
Eléments clés :
- Le mental est injustement critiqué dans les milieux spirituels
Dans la recherche de paix intérieure ou de spiritualité, le mental est souvent perçu comme un obstacle, une source de bruit ou de distraction, alors qu’en réalité cette critique repose souvent sur une compréhension incomplète de sa fonction.
- Le mental joue un rôle essentiel dans la conscience de soi : C’est grâce à l’activité continue du mental (ou cerveau) que nous avons une conscience de notre existence, de notre environnement, et de notre identité. Il nous permet de nous situer dans l’espace et le temps, ce qui est fondamental pour vivre une expérience humaine.
- Le mental gère un flux constant d’informations vitales
Le cerveau fonctionne comme un système d’émission et de réception d’informations, assurant nos fonctions biologiques, psychologiques et comportementales. Même si ce flux peut diminuer (sommeil, méditation profonde), il ne s’arrête jamais complètement tant que nous sommes vivants.
- Le mental est une technologie naturelle indispensable à la vie
Loin d’être un simple perturbateur, le mental est une construction fonctionnelle et intelligente, conçue pour permettre notre survie, notre stabilité, et notre capacité à expérimenter la vie sur Terre. Il est donc non seulement utile, mais indispensable à notre existence.
Le texte :
On critique régulièrement, au sein des milieux spirituels, le rôle du mental et son influence sur notre être. On le présente plus comme un obstacle que comme un levier de la conscience. On reproche souvent au mental de nous empêcher d'accéder à la spiritualité, de nous couper de notre cœur, de nos émotions, et de nous éloigner de l'énergie subtile. Quand on médite, notre mental est en pleine effervescence, en suractivité, ce qui nous empêche de trouver la paix intérieure, ce calme tant recherché, que l'on appelle le calme mental.
Ainsi, le mental fonctionne à plein régime, 24 heures sur 24, sans jamais s'arrêter, inlassablement. C’est un point critique, souvent rejeté par les méditants, les personnes engagées dans une démarche spirituelle, ou celles en quête de calme intérieur, d'apaisement ou de connexion à l'univers et à l'amour. Mais si l'on prend du recul, si l’on dépasse cette critique souvent fondée non sur une compréhension approfondie du mental, mais plutôt sur le simple constat de son activité incessante — laquelle semble entraver cette connexion — alors une autre perspective s’ouvre.
Le mental est souvent considéré comme un obstacle majeur et inflexible, un véritable frein à notre connexion authentique. Pourtant, si l’on examine sérieusement cette question, la première interrogation à formuler est : quelle est sa véritable fonction ? Pourquoi existe-t-il ? Car si le mental est un facteur perturbateur, pourquoi le système de création — l’énergie créatrice, le Créateur ou la Créatrice — celui ou celle qui nous a conçus aurait-il ou elle mis au point un mental en perpétuel mouvement ? Pourquoi un cerveau en activité ininterrompue aurait-il été conçu ?
C’est la première question cruciale à poser : sommes-nous réellement à ce point démunis, au point que nos créateurs nous auraient dotés d’un organe inlassablement actif qui nous empêcherait de nous connecter à l'univers ? Auraient-ils pu être à ce point maladroits ?
En réalité, ce cerveau, lorsqu’il fonctionne à plein régime, nous permet, selon moi, d’accéder à une conscience de soi.
Mon propre cerveau maintient en moi cette conscience de manière continue : il n’y a aucun instant où je perds cette conscience, excepté lorsque son activité ralentit fortement ou s’interrompt, comme durant le sommeil. Par exemple, quand je m’endors, je cesse momentanément d’être conscient de mon existence.
Donc, la fonction principale du cerveau, ou du mental (quand on emploie ce terme dans un sens plus négatif), est de nous permettre de prendre conscience de notre existence, de nous-mêmes, et de nous situer dans l’espace terrestre et cosmique. Le mental, autrement dit le cerveau, nous offre ces repères indispensables.
Par exemple, je suis sur Terre. Grâce à mon cerveau, je sais que je ne suis ni sur Mars, ni sur Jupiter, mais bien ici, dans un corps physique, évoluant dans un environnement matériel.
Cette information, ce repérage, me sont transmis en continu par le mental : dès le réveil, je sais que je suis vivant, dans mon corps, sur Terre. En revanche, lorsque le cerveau ralentit, ou que je me déconnecte de cette activité cérébrale — comme lors du sommeil —, cette conscience disparaît.
Même si l’activité électromagnétique du cerveau se poursuit, je ne suis plus conscient·e de moi-même. Une partie de cette machine cérébrale se met en veille pour me permettre de me reposer.
Pendant mon sommeil, je ne pense pas aux soucis du passé, ni aux projets du lendemain. Je ne réfléchis pas, je ne suis pas conscient·e de ces préoccupations.
Peut-être que ces pensées émergent sous forme de rêves, mais c’est une autre partie du cerveau qui les génère, tandis qu’une autre s’arrête, me faisant perdre cette conscience d’exister sur Terre.
Ainsi, lorsque je m’endors, je ne suis plus présent·e, ni ici, ni ailleurs : je ne suis ni dans mon lit, ni dans ma chambre, ni sur Terre. C’est le néant, une absence totale de conscience à ce niveau.
Cela nous permet donc, par déduction, de comprendre la fonction primordiale du mental, du cerveau, de la conscience ou de l’esprit — selon les termes employés.
Cette fonction essentielle explique aussi pourquoi il est si difficile, quand on est éveillé et en pleine méditation, d’atteindre cette déconnexion consciente. La déconnexion survient naturellement pendant le sommeil, mais la rechercher de manière consciente est complexe.
Le cerveau, avec ses émetteurs et récepteurs — nos antennes neuronales — est en constante activité. Il ne s’arrête jamais, et c’est cette activité qui empêche la déconnexion consciente, c’est-à-dire un moment sans activité cérébrale, sans émission ni réception d’informations.
Cela n’est pas possible. Quand on médite, de l’information entre et de l’information sort. Il n’y a rien à faire.
Donc, peut-être qu’à un stade avancé de la méditation, oui, cet aller-retour de l’information diminue. Mais lorsque cela se produit, je n’ai plus la sensation d’être présent. C’est comme si j’étais déconnecté de mon cerveau ; et là, effectivement, un état particulier se manifeste : je ne suis plus relié à mon activité mentale.
Ainsi, l’information entrante et sortante cesse de m’affecter. Je ne la perçois plus consciemment. Je ne pense plus aux problèmes non résolus de la matinée, ni aux préoccupations du quotidien.
Je ne pense plus aux tomates qu’il manque dans le frigo, ni au fait que je devrai en acheter demain. Non. C’est le système neuronal qui assure la circulation, le traitement et la réponse à l’information : l’intelligence, la mémoire, la perception.
Eh bien, à ce stade-là, ce système se met en pause.
Cela permet un véritable état de repos. À ce moment-là, dans cette phase de la méditation, je perds le contact avec mes antennes. Et en parallèle, un phénomène se produit : je perds la conscience de moi-même.
Je ne suis plus conscient de moi, ni de mon environnement. Je suis simplement absent. Voilà.
C’est ce qui permet d’affirmer que la fonction fondamentale de mon système neuronal est de capter et d’émettre tous types d’informations. Des milliards d’informations circulent chaque jour, chaque seconde. Et cela me permet, en tant qu’être terrien, de rester conscient de mon existence dans cet univers.
Cela me permet de savoir que je suis là. La fonction du cerveau, ou de ce qu’on appelle le mental, est de gérer l'information : la recevoir, la traiter, la redistribuer.
Cette activité informationnelle est une fonction vitale de notre système neuronal. C’est ce qui nous relie en permanence à notre identité physique, psychique, émotionnelle, etc. Elle nous permet de nous situer dans l’univers en tant que conscience incarnée dans un corps — une conscience, ou une âme, vivant une expérience.
Une expérience dans un environnement régi par des lois précises. Il est essentiel de posséder ces facultés de réception et d’émission d’informations pour que les choses fonctionnent selon les lois universelles, pas seulement physiques.
Il y a aussi la biologie, la chimie, le magnétisme, l’électricité, les fonctions physiologiques, psychologiques, et bien plus encore. Cette immense masse d’informations circule souvent à mon insu. Je ne peux pas l’arrêter.
Je peux l’orienter, mais jamais la stopper. Tant que j’ai ce cerveau, tant que je suis éveillé — c’est-à-dire que je ne dors pas — cela circule : ça va, ça vient, ça traite, retravaille, émet, reçoit.
Et c’est ainsi que je fonctionne. Quand je m’endors ou que je suis dans le coma, une partie de ce système — ce radar, cette technologie naturelle — s’arrête, mais une autre partie continue.
C’est ce qui me permet de rêver. Et le matin, quand je me réveille, je sais que c’était moi qui me suis endormi·e vers 21 heures. Je sais que c’est toujours moi. Il y a une continuité dans cette activité informationnelle et neuronale, fondamentale pour ma stabilité et ma conscience.
J’ai été conçu ainsi. J’aurais pu être conçu autrement, avec une technologie différente. Mais non, la technologie naturelle qui m’a été donnée est celle-là. C’est ainsi que cela a été conçu et prévu, par mes créateurs, concepteurs, pour mon expérience terrienne.
Par exemple, le matin, quand je me réveille, je sens que j’ai faim. Et quand j’ai faim, je me dirige spontanément vers un endroit où il y a de la nourriture. Qui me dit que, quand j’ai faim, je dois manger ? Voilà une vraie question. Comment puis-je savoir que je dois manger ? Pourquoi ne me dirige-je pas vers l’eau pour boire ? Pourquoi ne vais-je pas boire en me disant « j’ai faim » ?
Non, cela ne fonctionne pas ainsi. Et pourquoi, par exemple, je ne sors pas de chez moi pour aller casser tous les cailloux sur le chemin entre chez moi et la boulangerie, distante de 150 mètres ? Pourquoi ne le fais-je pas ?
Je me dirige pluôt vers le frigo pour attraper du lait. Je vais dans la cuisine, où se trouvent du pain, du beurre, du café. Je prépare mon petit-déjeuner.
C’est une mémoire profonde, ancrée depuis l’enfance, qui associe la faim au besoin de manger, à la nourriture — pas aux cailloux, ni aux arbres, à la Lune ou à une tôle.
Je ne vais pas, par exemple, arracher une partie d’une voiture pour la manger parce que j’ai faim.
Non, je cherche du pain, des fruits, des légumes. Ça, c’est de la nourriture.
Ce processus permanent et régulier me permet précisément d’assurer toutes les fonctions normales et nécessaires à ma survie sur Terre : fonctions physiques, physiologiques, morphologiques, psychiques, biologiques, etc.
C’est le cerveau, autrement dit le mental, qui en est le garant.
Il me permet d’être conscient de moi-même, de mon existence, de me situer dans l’espace — autrement dit, de comprendre que je suis sur Terre. Cette technologie interne gère également les fonctions principales et vitales, celles qui me maintiennent en vie.
Par exemple, si, ayant faim, je prends un couteau et commence à agresser ceux qui m’entourent, cela ne fonctionnera pas : je finirais en prison, après avoir causé la mort d’autres êtres vivants.
Ainsi, parce que j’ai un cerveau fonctionnel et un système neuronal capable de recevoir et de transmettre des informations, mes fonctions vitales sont garanties.
Ce mental, ce cerveau souvent décrié comme une source de perturbation — parce qu’il empêcherait la connexion ou la méditation — est pourtant indispensable.
Sans lui, nous ne pourrions, tout simplement, pas exister.
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