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Avec les mots qui vibrent, je me connecte à la fréquence de l'amour et du partage... J'informe l'univers sur nous et je chemine sur la voie du silence.

vendredi 24 janvier 2025

Le créateur et ses créatures...

Notre perception terrestre nous modèle, façonnant une vision de la puissance créatrice (Dieu ou autre...) comme une entité lointaine, extérieure à notre existence. Nous voyons Dieu comme une force inaccessible, située au-delà de notre monde, peut-être même au-delà de l'univers. Cette perception, largement inspirée des religions, nous pousse à croire que nous sommes des êtres inférieurs, séparés de cette puissance divine, perdus dans la souffrance et voués à l’esclavage de notre condition humaine. 

Nous nous percevons comme des créatures imparfaites, chargées d'expier des fautes pour mériter une forme de salut. Mais cette vision repose sur une illusion : nous croyons à une séparation entre nous et la création, enfermant notre existence dans une idée de punition et de rédemption. Or, rien ne prouve cette séparation. 

 

Tout semble avoir été dit à ce sujet. Les religions, fondées sur cette idée de distance entre nous et Dieu, nous exhortent à pratiquer la vertu, à prier, à aider autrui, dans l’espoir de nous rapprocher de cette force. Cependant, ces religions introduisent aussi une peur du châtiment pour toute obligation non remplie. Chaque tradition offre sa réponse, mais aucune ne s’accorde pleinement. Et ce désaccord est l’une des manifestations mêmes de notre souffrance terrestre. 

 

Le désaccord persiste, toujours. Et paradoxalement, nous perpétuons cet état. C’est là le véritable poids de notre souffrance terrestre. Une souffrance transmise à travers les siècles, répétée de génération en génération, car nous croyons que c'est ainsi qu’il faut vivre. Nous héritons de cette souffrance et l’imposons à nos enfants, reproduisant les mêmes croyances, les mêmes schémas limitants. Nous alimentons cette souffrance collective et la transformons en une tradition où il semble normal d’être aliéné et de croire que la vie est un cycle immuable de lutte et de séparation. 

Nous ne faisons pas que vivre avec cette souffrance, nous la normalisons. Paradoxalement, nous la transformons en quête de bonheur. Un bonheur que nous plaçons toujours hors de portée, persuadés qu’il ne peut advenir qu’après des épreuves ou des sacrifices. Pourtant, ce bonheur tant attendu n’arrive jamais. Et cette attente infructueuse engendre une ignorance profonde. Une ignorance qui, à son tour, devient une source renouvelée de souffrance. 

 

Or, en réalité, il n’existe aucune séparation entre la puissance de création et ses créatures. Dieu n’est pas extérieur à nous ; nous sommes Dieu et Dieu est en nous. Nous sommes les porteurs, à notre échelle, de la source de la création universelle. Cette source n’est pas hors de portée : elle nous habite. La création ne se fait pas sans nous : elle s’exprime à travers nous, en nous. Nous ne sommes pas des spectateurs éloignés, mais des extensions de cette force créatrice. L’énergie qui anime l’univers circule en nous, tout comme elle traverse chaque être vivant, chaque entité de l’univers. 

 

Prenons conscience de cette connexion profonde. Acceptons que nous sommes les canaux à travers lesquels la création prend forme. Nous sommes des manifestations éphémères d’une force intemporelle. Un jour, notre existence individuelle s’éteindra, mais la création poursuivra son chemin, dans une continuité ininterrompue, indifférente aux limites du temps. 

 

samedi 4 janvier 2025

Vers l'Harmonie : L'Amour Inconditionnel comme Voie Spirituelle 

Exploration de l'amour inconditionnel : une quête universelle 

J’ai eu l’opportunité d’expérimenter d’autres fréquences universelles, différentes de celle de la Terre, et de découvrir que tous les êtres sont intrinsèquement reliés dans l’amour, par l’amour et pour l’amour. Aucun signe distinctif ne perturbe cette énergie universelle qui nous unit au-delà des apparences. Cet amour transcende toute frontière créée par l’homme. 

Bien entendu, sur cette fréquence terrestre, la distinction est souvent nécessaire pour transmettre un message, enseigner ou se faire entendre. Ce besoin n’est imputable ni aux moines, ni aux rabbins, ni aux prophètes. C’est simplement le reflet de notre condition humaine. Sur Terre, sans statut ou identité particulière, il est difficile d’être écouté. Cette inclination à la distinction est un choix culturel et civilisationnel. Pourtant, il aurait été possible d’imaginer une autre voie, un autre mode d’organisation, fondé sur l’unité et l’harmonie plutôt que sur la séparation.

Lorsque je me définis comme chrétien, bouddhiste, américain, thaïlandais, juif ou français, je m’enferme dans l’illusion des formes. En réalité, il n’existe ni bouddhistes, ni américains, ni allemands, ni chrétiens, ni musulmans. Ce ne sont que des rôles façonnés par nos sociétés, des créations arbitraires. Nous aurions pu inventer un cadre plus unificateur, plus harmonieux et plus porteur de paix. 

On pourrait concevoir un « spectacle » où les acteurs s’épanouissent dans l’amour inconditionnel et ses ramifications : bienveillance, harmonie, entraide, solidarité, acceptation, égalité. Dans ce spectacle, il ne s’agirait pas de se distinguer ou de dominer, mais de rechercher la cohérence, de s’harmoniser avec les autres. Une telle vision résonne comme un appel à transcender nos limites actuelles. 

Je ne suis ni juif, ni français, ni prophète, ni rabbin, ni musulman, ni chinois. Je suis amour. Je suis l’enfant de l’amour inconditionnel. C’est ce que j’ai compris au fil de mes expériences dans d’autres fréquences de l’univers. En quittant temporairement la vibration terrestre, j’ai découvert et vécu l’amour inconditionnel sous sa forme la plus pure.  

La vraie spiritualité : au-delà des formes et des apparences 

La véritable spiritualité est silencieuse, dénuée de signes distinctifs, de vêtements particuliers, de statuts ou de pouvoir sur autrui. Elle n’a ni maîtres ni adeptes. Elle se trouve dans l’authenticité de l’être, dans la reconnaissance de soi en tant qu’enfant de l’amour inconditionnel. Elle consiste à s’aimer soi-même et à aimer l’univers tout entier, dans toutes ses composantes : des particules les plus infimes aux galaxies les plus lointaines. À notre échelle, elle inclut aussi le respect des animaux, des végétaux et des forêts que nous exploitons chaque jour. 

La spiritualité véritable ne se proclame pas ; elle se vibre. Elle se manifeste dans le silence de notre essence profonde, au-delà des formes, des rôles ou des spectacles. Toutefois, ces derniers ne sont pas à rejeter. Ils sont des outils indispensables à notre apprentissage terrestre. Mais il est essentiel de se rappeler que ces formes sont temporaires et que notre objectif ultime est de retourner à l’essence, à cette énergie d’amour qui réside en chacun de nous. 

Injecter l’amour dans la vie quotidienne : un apprentissage 

Derrière le théâtre de nos existences, nous sommes des êtres faits de lumière et d’amour. Lorsque nous vibrons cette vérité, nous accédons à une dimension spirituelle authentique, indépendamment des rôles que nous continuons à jouer. Ces rôles, bien que nécessaires pour notre survie et notre vie en société, peuvent être transcendés si nous apprenons à y insuffler l’amour. Cette tâche est ardue, mais elle est au cœur de notre expérience terrestre. 

Combien de vies faut-il pour apprendre à imprégner chaque action, chaque décision, chaque interaction de cette énergie d’amour inconditionnel ? La spiritualité ne s’enseigne pas comme une doctrine figée. Elle se vit, elle se ressent, elle se pratique. Les doctrines nous informent sur les idées et les pratiques des générations passées, mais elles ne suffisent pas à nous faire vibrer cette réalité ultime. La spiritualité consiste à reconnaître que nous sommes des êtres de lumière et d’amour venus sur Terre pour expérimenter la matière et évoluer. 

La spiritualité authentique est un art de vivre. Elle consiste à élever chaque phénomène, chaque situation de notre quotidien au niveau de l’amour inconditionnel. C’est un art subtil, celui de percevoir dans chaque interaction, aussi banale soit-elle, une manifestation de cet amour. La véritable posture spirituelle se traduit par une mise en œuvre constante de l’amour, au cœur même des situations conditionnées de la vie terrestre. 

Cela peut sembler paradoxal : comment concilier un amour inconditionnel avec un quotidien rempli de contraintes et de dualités ? Pourtant, l’amour inconditionnel ne s’oppose pas aux réalités de la vie terrestre. Il les transcende. C’est en intégrant cette énergie dans chaque acte, dans chaque pensée, que nous pouvons dépasser l’illusion de la séparation et vibrer au diapason de notre essence véritable. 

La spiritualité, en fin de compte, n’est pas un but lointain. Elle est ici et maintenant, dans chaque souffle, chaque sourire, chaque geste d’amour que nous offrons au monde.  

L’amour inconditionnel : une énergie universelle qui transcende la dualité 

L’amour inconditionnel dépasse toute forme de dualité. Il est au-delà de la troisième fréquence, au-delà de toutes les fréquences, tout en les traversant. Cette énergie universelle vitalise l’ensemble de l’univers. Elle donne vie à tout ce qui existe. Ainsi, l’amour inconditionnel n’est pas une simple composante de la vie terrestre ; c’est une force cosmique qui transcende les frontières des fréquences, des planètes et des galaxies. 

Cette énergie n’est en rien opposée à la vie sur Terre, notre chère Gaïa. Bien au contraire, elle est ce qui relie notre planète à l’univers tout entier. Elle rattache chaque phénomène, chaque situation, chaque instant éphémère à l’ordre universel. L’acte le plus anodin, la relation la plus fragile, tout trouve un écho dans cette énergie omniprésente. 

Si tout est dans l’univers et que rien n’existe en dehors, une force doit bien connecter les multiples éléments qui composent cette vaste réalité. Cette énergie, qui relie tout pour former un seul et même univers, est précisément ce que l’on nomme l’amour inconditionnel. 

Présente dans chaque cellule, molécule, atome, forêt, montagne, animal, être humain, planète et galaxie, cette énergie constitue le fondement même de l’existence. Sans elle, il n’y aurait rien. 

Toute force qui s’oppose à l’amour inconditionnel ralentit notre évolution. La peur et les vibrations basses qui en découlent freinent notre progression vers cette fréquence universelle. C’est là l’un des défis propres à la vie sur Terre : évoluer dans un monde de dualité tout en s’élevant vers l’unité. 

La Terre Gaïa est un véritable laboratoire d’expérimentation pour notre potentiel d’amour. La fréquence de cette planète rassemble toutes les oppositions et contradictions possibles. C’est ce que l’on appelle la dualité. Rien n’existe sans son contraire : à la joie s’oppose la tristesse, à l’amour s’oppose la haine, au jour succède la nuit, à la paix s’oppose la guerre. 

Cette polarité est précisément ce qui fait de notre planète un terrain d’apprentissage unique. Ici, nous sommes appelés à dépasser la dualité pour atteindre l’unité, cette source originelle qui est l’amour lui-même. 

Chaque jour, je m’efforce de cultiver une posture alignée sur la vibration de l’amour. Dès que je quitte mon domicile pour affronter le monde extérieur, je me prépare mentalement à rencontrer des situations défavorables à l’amour : conflits, rejets, suspicions, ou tensions. C’est un entraînement constant, une vigilance accrue pour répondre à ces défis avec calme et sagesse. 

Face à une perturbation causée par autrui, ma priorité est de ne pas réagir de manière mécanique ou réactive. Il s’agit de prendre du recul et d’éviter de répondre au mal par le mal. Mon objectif est de rester ancré dans le calme intérieur, d’observer, d’analyser et de méditer sur la situation avant d’agir. Cette réflexion m’amène à me poser une question essentielle : "Quelle est la meilleure réponse pour l’harmonie, la paix et la cohérence universelles ?"  

Lorsqu’une perturbation me frappe, il est inutile de chercher immédiatement les raisons de son existence ou les motivations de ceux qui l’ont causée. L’analyse peut attendre. Ce qui est urgent, c’est de me recentrer dans le silence de mon être profond. Pour ce faire, j’utilise un outil puissant : la respiration consciente. 

En respirant, j’active le calme de mon essence véritable et j’invite la sagesse du cœur à guider mes actions. Cette connexion intérieure me permet de réagir en accord avec mon être universel. Toute réponse, tout acte émergeant de cet état, sera en harmonie avec la vibration de l’amour. 

Ma réaction n'est pas dictée par l'événement perturbateur externe à moi, mais elle est dictée par la sagesse du cœur. C'est cela qui permet de m'assurer la présence de l'amour inconditionnel dans cette situation conditionnée. Le cœur est une arme fatale contre la peur et ses dérivées. La présence de l'amour fait baisser l'intensité des vibrations de la peur et de la haine. Je n'aurais pas  besoin de convaincre, d'expliquer, d'argumenter, de justifier, etc., Il faut juste activer la vibration d'amour pour que toutes les vibrations opposées se décomposent et s'effondrent. 

Sur la Terre Gaïa, nous sommes confrontés à des défis uniques qui testent notre capacité à incarner l’amour inconditionnel dans un monde de dualité. Chaque obstacle est une occasion de grandir, de transcender nos limitations et de contribuer à l’harmonie universelle. En nous connectant à notre cœur et en cultivant quotidiennement la sagesse de l’amour, nous œuvrons non seulement pour notre propre évolution, mais aussi pour celle de tout l’univers.  

Un problème de vibration, pas de personnes 

Le problème ne réside pas dans les relations entre les individus. Nous ne sommes que des acteurs, des vecteurs qui transmettent des vibrations et des émotions, influencés par les circonstances, les situations et les attentes. En réalité, le problème n’est pas de personne à personne : c’est un problème de vibration. Sur Gaïa, les vibrations ne se limitent pas à l’amour ; il existe aussi celles de la peur et leurs nombreuses ramifications. Notre Terre est une terre d’oppositions. 

Ce qui cause les conflits, ce n’est pas la nature des personnes, mais celle des fréquences dans lesquelles nous évoluons. Nous vivons dans un monde où les vibrations se contredisent. C’est pour cette raison que les guerres éclatent, que les conflits surgissent, que le rejet et la haine se propagent. Être dans une posture d’amour inconditionnel revient à aller à contre-courant. C’est choisir de s’ancrer dans la paix du cœur et d’y demeurer, quoi qu’il arrive. En adoptant cette posture, nous permettons à la vibration du cœur d’agir sur la situation. Les vibrations hostiles, alors, se désagrègent, se décomposent, s’éteignent, jusqu’à disparaître totalement.  Les ondes qui les composaient se réorientent naturellement vers la vibration de l’amour, contribuant ainsi à la renforcer. Par ce processus, l’amour grandit, tandis que la peur s’efface. 

Quand une personne m'agresse verbalement, par exemple, j'ai le choix entre deux types de réaction. Le premier consiste à laisser mon mental prendre les reines de mes réactions. Dans ce cas, je rentre dans un engrenage de questionnements sans fin, avec un effet néfaste sur mon état de stress et de perturbation mentale. Je ne suis ni serein ni calme. Je passe des heures et des jours à essayer de comprendre les raisons de cette agression. 

Mais enfin, chaque agression a ses raisons. En quoi cela me ferait-il avancer de savoir que l'individu agresseur a agi de la sorte pour tel ou tel motif ? Il a bien ses raisons. Et peu importe la forme de ces raisons, leur teneur, cela ne changera rien du tout dans la situation. Au contraire, ce processus mental serait de nature à alimenter une chaîne de réactions mécaniques qui me placeraient dans la même vibration hostile. Il m'a agressé, donc je l'agresse. Il m'a perturbé, donc je vais le perturber. Il m'a fait du mal, donc je vais lui faire du mal. Telle n'est pas la posture de l'amour inconditionnel. 

Le deuxième type de réaction impose que ma réponse à n'importe quelle perturbation externe soit dictée non pas par la perturbation elle-même, mais par l'océan de paix et de calme que je suis dans mon être universel. Ainsi, quand on se met dans cette fréquence, tout devient petit. Et tout devient éphémère et fragile. Toute réaction mécanique de ma part donnerait de la puissance à ce qui est en soi très fragile. Seule une réaction spirituelle, une réaction de sagesse et de cœur, fera diminuer la puissance et l'intensité de la vibration hostile, et permettra à la vibration d'amour de rayonner. 

Lorsque nous abordons les conflits en termes de vibrations, d’ondes et de fréquences, nous dépersonnalisons les problèmes. En dissociant les situations conflictuelles des individus qui les incarnent, nous laissons l’énergie de l’amour s’imposer. Les résistances s’amenuisent. Dans le pire des cas, la personne en face se fâche et s’éloigne. Dans le meilleur des cas, elle s’ouvre et se laisse toucher par cette énergie positive. 

Nous avons tout à gagner à répondre par l’amour à chaque situation qui semble s’y opposer. Il ne s’agit pas d’entretenir l’illusion que je vais transformer la Terre entière en un havre d’amour et d’harmonie. Il s’agit simplement de faire ma part, à mon échelle, dans l’ici et maintenant. 

mardi 24 décembre 2024

Ton Corps, temple de l'Univers 

En apparence, ton corps physique est une machine autonome qui se déplace dans l’espace et change de posture selon ta volonté. Tu peux te mouvoir d’un endroit à un autre : passer du salon à la cuisine, de la cuisine à la chambre. Tu peux adopter différentes postures : assis, debout, couché. Et tu peux actionner tes organes mobiles — bras, jambes, bouche, etc. — pour exécuter divers mouvements. Mais en réalité, ton corps n’est ni isolé, ni véritablement autonome. Il est relié au champ d’énergie qui l’entoure. Il émerge de ce champ d’énergie. Il est lui-même une condensation d’énergie, ce qui le rend visible à l’œil humain.  

Quand tu marches, fais-le lentement. Un pas, puis un autre, dans une cadence mesurée. Sens chaque mouvement de ton corps. Concentre-toi sur le mouvement de tes jambes. Perçois-les non pas comme de simples organes, mais comme des extensions vivantes, reliées à une intelligence infinie : la tienne et celle de l’univers dont tu fais partie. 

Tes organes sont constitués de cellules, elles-mêmes composées d’atomes. Ces atomes, faits de milliards de particules, naissent et meurent à chaque instant. De ce cycle incessant de naissance et de mort émerge l’énergie : celle qui anime ton mouvement. Chaque particule est un acteur, chaque atome une note, chaque cellule une vibration. Ainsi, ce que tu perçois comme distinct n’est en réalité qu’un seul et même mouvement divin, une symphonie universelle. L’intelligence de l’univers se manifeste à travers toi. 

Ton intelligence est une expression de celle de l’univers. Quand tu fais un pas, l’univers fait un pas. Et cela ne doit pas se limiter pas à des mots. Il faut vibrer cette vérité. À chaque pas, chaque geste, prends conscience que tu es partie intégrante d’un tout. Même tes actions les plus modestes participent à un mouvement cosmique. Ne cherche pas l’univers ailleurs. L’univers est dans ce que tu fais, dans ce que nous faisons tous. Chaque vibration, chaque geste, chaque souffle est une manifestation de l’univers en action. 

Ressens tes pas comme des ondes qui traversent l’infini. L’univers n’est pas un concept éloigné ; il se déploie ici et maintenant, dans chaque mouvement que tu accomplis. Ne sois pas pressé. Tu as tout le temps. L’univers est infini. Il s’épanouit à travers chaque mouvement, chaque respiration, chaque pensée. L’univers est toi, et tu es l’univers.  

Quand tu te nourris, prends un instant pour réaliser que tu effectues un transfert d’énergie. Avant de manger, sois conscient de ce que tu t’apprêtes à faire : capter l’énergie des aliments — fruits, légumes, céréales — et la transmettre à ton corps. Ces aliments se transforment en particules dans ton estomac pour nourrir et animer ton être. La nourriture devient énergie, et cette énergie fait vivre ton corps.  

Ton corps, dans cette danse énergétique, ne produit pas seulement de l’énergie pour toi-même, mais pour le monde qui t’entoure : ta famille, ta communauté, la nature. Il est à la fois source et consommateur d’énergie, participant à ce flux perpétuel et infini. Quand tu portes la nourriture à ta bouche, sois pleinement conscient de cet échange. Ce geste simple te connecte à l’infini. L’énergie, par nature, ne peut ni se figer ni stagner. Elle circule, se transfère, de corps en corps, d’organe en organe, de cellule en cellule, et même d’un astre à un autre. Sans ce mouvement, l’énergie cesserait d’exister. Elle est le flux éternel et ton corps est une étape de ce flux.  

Vibre cette vérité : « Je suis une étape dans ce processus cosmique. » Mets-toi en perspective avec l’univers. Trouve du sens dans chaque instant de ta vie quotidienne, même dans les actes les plus simples : marcher, manger, boire, dormir. Ces gestes sont porteurs de l’énergie du cosmos. Chacun contribue au grand mouvement de l’univers. 

Rappelle-toi : tu ne manges pas seulement pour apaiser une faim physique. Ce n’est pas là l’essentiel. Manger, c’est participer à un échange énergétique, un flux vital. Ce mouvement anime l’univers et donne un sens à notre existence. Nous ne sommes pas de simples machines. Nous sommes des êtres conscients, impliqués dans un flot continu d’énergie. Et c’est cela qui donne du sens à notre vie.  

La diva d’Orient chantait : « Le rêve est beau, mais le présent est meilleur. » Le rêve est éphémère, il n’existe que dans nos pensées. Le présent, lui, est tangible, là devant nous. Il est ce que nous faisons, ce que nous sommes. Ce transfert d’énergie, ce mouvement : voilà ce qui est réel. Nous sommes l’énergie en mouvement, rien de plus. Et pourtant, c’est déjà tout. 

 

 

samedi 14 décembre 2024

Spiritualité, religion et pratiques perverses : conscience ou jeux de rôle ?

Au-delà d’être identifiée comme un ensemble de rites, d’enseignements et de traditions, la spiritualité est au fond un état de conscience ; conscience de l’être sans forme et de l’énergie subtile. C’est la reconnaissance que les formes perceptibles dans l’univers sont des extensions éphémères et volatiles de l’énergie cosmique permanente. C’est aussi la conscience de la dualité et de la séparation inhérente à notre existence terrestre. En transcendant la pensée, qui, elle, est une activité de notre cerveau, la spiritualité est un état d’être vibratoire. Elle ne s’enseigne pas, ni ne s’apprend comme une leçon de géographie, d’histoire ou d’éducation civique. Elle se ressent et se vibre au niveau du cœur.  

La spiritualité est cette vibration qui m’offre une perception différente de la forme que j’habite, c’est-à-dire mon corps physique, mais aussi des formes qui m’entourent. C’est cette vibration qui me fait prendre conscience que ma vie sociale, mon corps, le bureau où je travaille, le bus que je prends, ou encore le magasin que je fréquente, ne sont que des manifestations éphémères. Ce sont des concentrations d’énergie à des points spécifiques de l’espace et du temps. 

Je suis en constante interaction avec toutes ces formes qui composent mon environnement. Elles incluent les bâtiments que je fréquente, mon lieu de travail, ma maison, les moyens de transport comme le bus, le métro ou encore l’avion. Ces formes, bien qu’imprégnées d’énergie, sont transitoires. En revanche, l’énergie qui les anime, elle, est permanente. 

La spiritualité me permet aussi de percevoir différemment les nombreux rôles que je joue chaque jour. Ces rôles, eux aussi, sont éphémères. Ils émergent et disparaissent au gré du temps, des actions et des circonstances. Par exemple, lorsque je rentre dans un supermarché, je deviens un client. Mais une fois sorti, ce rôle disparaît. 

De même, chaque individu autour de moi joue ses propres rôles dans différents contextes : familial, professionnel, social, etc. Je suis père d’un enfant qui joue le rôle de fils. Je suis client d’une personne jouant le rôle de commerçant. Je deviens professeur face à un groupe d’élèves qui, dans cette configuration, incarnent leur rôle d’apprenants. Mais une fois hors de la salle de classe, ces rôles s’évanouissent. Je cesse d’être leur professeur, ils cessent d’être mes élèves. 

Quand je prends un bus, j’interagis avec le conducteur, qui joue son rôle dans cette pièce éphémère. Mais dès que je descends du bus, je ne suis plus usager, et lui, de son côté, redevient un simple individu, se préparant à jouer d’autres rôles dans sa vie : époux, parent, spectateur devant sa télévision, ou même rêveur lorsqu’il s’endort. 

Notre société est un théâtre permanent où nous jouons des rôles pour évoluer et interagir. Ces rôles et ces formes sont nécessaires pour exister dans cette fréquence dense qu’est la réalité terrestre. Pourtant, derrière chaque rôle, derrière chaque forme, se cache l’être véritable. Rien ne prédestinait un embryon à devenir conducteur de bus, pas plus que moi à devenir voyageur. Ces rôles ne sont pas inscrits dans notre ADN. 

Le bus lui-même devient une scène éphémère où chacun interprète sa part dans une pièce temporaire. La vraie question est : suis-je conscient de jouer le rôle d’usager lorsque je monte dans le bus ? Perçois-je ce rôle comme éphémère ? Suis-je capable de me souvenir qu’en dehors de cette fonction passagère, je suis bien plus qu’un simple usager ? 

Soldat, dans un champ de bataille, suis-je capable de me souvenir qu’en tant que soldat, je ne fais qu’endosser un rôle éphémère ? Suis-je capable de prendre conscience qu’en tant qu’être universelle, je ne suis ni soldat ni guerrier. Je suis une extension de l’énergie cosmique, de l’énergie d’amour. Certes, à ce niveau de conscience, je cesserais immédiatement de me battre, et il n’y aurait plus de guerre sur Terre. 

Que se passerait-il si tout le monde réalisait que nous jouons tous une pièce de théâtre ? Nous prendrions alors conscience que, derrière ces formes et ces rôles transitoires, nous sommes des êtres intemporels, venus sur Terre pour expérimenter l’éphémère et la dualité. Cette prise de conscience nous rappellerait que, tôt ou tard, nous « rentrerons à la maison ». Nous quitterons ce théâtre éphémère pour expérimenter d’autres vies ailleurs ou pour rejoindre l’éternité à jamais.   

La spiritualité n'est pas un statut, c'est un état de conscience 

Il ne s’agit pas simplement d’observer ou de conceptualiser l’existence de cette dualité majeure ; celle de l’être et la forme ou le rôle. Ce n’est pas un objet extérieur à moi. Je suis profondément imprégné par cette dualité, qui constitue ma fréquence d’être. Il s’agit non pas seulement de l’accepter mentalement, mais de la vibrer au niveau du cœur, de la vivre pleinement. Cela implique de percevoir cette chaîne de rôles que j’interprète chaque jour comme éphémère, mais indispensable pour mon voyage sur Terre. Pourtant, celui qui voyage est bien plus que ces rôles. 

Cette perception de la spiritualité comme vibration diffère fondamentalement des pratiques spirituelles issues de la culture. Et qu’est-ce que la culture, si ce n’est une mosaïque d’images, de pratiques, d’habitudes, de traditions et de croyances, façonnée par les sociétés sur Terre ? 

Un maître enseignant, un prêtre, un rabbin, un imam, un spirituel laïc… Tous sont des acteurs. Ils incarnent des rôles, comme dans une pièce de théâtre. Hors de la scène, ils sont autre chose. Sur scène, ils apparaissent différents, voire opposés. Mais hors scène, les différences s’évanouissent. Le rabbin n’est pas rabbin, le prêtre n’est pas prêtre. Ce sont des consciences subtiles venues sur Terre pour expérimenter et évoluer. 

Prendre conscience de cette dualité et la vibrer pleinement, voilà ce qu’est la véritable spiritualité. C’est une spiritualité sans rites, sans formes, sans apparences, sans manifestations, sans croyances, sans marchandisation ou illusions à offrir aux adeptes ou suiveurs. 

Quand je parle de jeu de rôle, je ne porte pas de jugement. Cela ne vise pas à diminuer la valeur ou l’impact de ces statuts ou fonctions, mais à souligner leur caractère transitoire et illusoire. Le statut de prêtre est un rôle social sérieux et légitime, assorti d’obligations et de droits. Cependant, il ne représente pas la spiritualité en soi. Un pasteur n’est pas spirituel parce qu’il est pasteur. C’est seulement lorsqu’il perçoit sa fonction comme éphémère et prend conscience qu’il est autre chose que pasteur, qu’il devient véritablement spirituel. 

Les rituels et pratiques qui peuplent monastères et églises ne sont que des jeux de rôle éphémères. Ils s’effacent dès qu’un autre rôle est endossé. La spiritualité, en revanche, est permanente. Elle est une vibration et un état de conscience profond, qui transcende les rôles sociaux. Tant que nous vivons sur Terre, cette dualité alimente notre expérience spirituelle. Mais après la mort, la dualité disparaît et laisse place à l’unicité de l’être. À cet instant, la spiritualité, telle que nous la concevons ici-bas, n’a plus lieu d’être. 

Identification, attachement et dérives 

Un religieux (maître bouddhiste, imam, prêtre ou rabbin) qui s’identifie à son statut et s’y attache risque de ne pas être dans un véritable état de conscience spirituelle. Ce n’est que lorsqu’il reconnaît qu’il est autre chose qu’un maître bouddhiste ou un rabbin qu’il peut accéder à une spiritualité authentique. Cette dernière naît de la conscience que son rôle n’est qu’un jeu éphémère, une pure forme temporaire. 

La spiritualité repose sur la prise de conscience de la dualité qui caractérise notre passage sur Terre. Seule cette conscience nous place sur le chemin qui, au-delà des rôles et des apparences, mène à l’être profond que nous sommes : une entité constituée d’énergie d’amour inconditionnel. La spiritualité n’est ni une accumulation de rites ni une succession de croyances : elle est la vibration même de cet amour. 

Quand je prends conscience que je suis autre chose qu’un religieux, je reconnais la dualité. Une fois cette conscience solidement ancrée, elle me guide vers l’amour inconditionnel. Cela élève ma fréquence vibratoire : j’accède à une dimension spirituelle plus profonde et plus élevée, qui me protège contre les dérives. 

Cette fréquence me permet aussi de comprendre que les dérives naissent de la manière dont j’interprète mon rôle de religieux. Une mauvaise interprétation peut engendrer des comportements et des pratiques contraires aux lois de la nature. L’attitude envers la sexualité en est une illustration parfaite. 

En tant que prêtre ou maître bouddhiste, je suis d’abord un être humain incarné dans un corps physique. Ce corps obéit aux lois de la nature, qui régissent nos états physiques, biologiques, physiologiques et psychiques : faim, soif, fatigue, maladie, bien-être ou mal-être, envie sexuelle, besoin de sommeil, etc. Ces états font circuler l’énergie vitale, qui est en réalité l’énergie de l’amour inconditionnel. Toutefois, lorsque ce fonctionnement naturel est perturbé par des facteurs extérieurs contraires aux lois naturelles, l’énergie circule mal. 

Si mon rôle religieux m’amène à modifier ce fonctionnement naturel, je deviens incohérent vis-à-vis des lois qui régissent mon corps et mon être. En refusant de reconnaître mes besoins, notamment sexuels, je bloque le processus naturel. Il n’est donc pas surprenant qu’une dysharmonie chronique s’installe. 

Cette dysharmonie peut conduire à des comportements contraires à la nature. Face à des envies que l’on ne peut totalement supprimer, un religieux peut sombrer dans des pratiques destructrices : pédophilie, abus sexuels, refoulement pathologique, etc. En tentant de nier les lois naturelles, il peut incarner les pires déviances humaines. 

Ainsi, on peut finir par adopter des rôles néfastes : celui du pervers sexuel, du pédophile, ou même de l’ascète refoulant ses pulsions. Dans ce dernier cas, ce refoulement crée un conflit intérieur, car tout ce qui est enfoui finit par resurgir, tôt ou tard, dans cette vie ou dans une autre. 

Lors de mon expérience de mort imminente, toutes mes vies ont défilé dans ma conscience. Chaque expérience, heureuse ou malheureuse, est réapparue avec une clarté saisissante. La mort n’est qu’une rupture pour le corps physique ; la conscience, elle, demeure intacte. Les émotions ressenties tout au long de la vie, qu’elles soient positives ou négatives, laissent une empreinte indélébile. 

Passer sa vie à refouler ses envies naturelles, qui sont en réalité des moteurs d’amour et de bien-être, est une expérience contre-nature. Les émotions négatives issues de cette privation volontaire peuvent resurgir dans l’au-delà. La conscience, alors interpellée, réagit non par des paroles, mais par des vibrations. Mais quelles vibrations ? Cela dépasse le mental et la rationalité. Mon expérience de mort imminente me pousse à croire que ces vibrations peuvent devenir une véritable souffrance pour la conscience.  

L'illusion des signes distinctifs : entre rôle social et essence spirituelle 

Porter un signe distinctif, que ce soit pour afficher son appartenance à une communauté ou pour symboliser un rôle social (moine, imam, rabbin, rasta, militaire, cadre en costume, etc.), relève davantage du jeu de rôle et de l’apparence que d’une quête spirituelle profonde. Ces pratiques, bien que parfois perçues comme spirituelles, n’ont en réalité rien de spirituel. Elles peuvent même aller à l’encontre de la véritable essence de la spiritualité. 

En confondant l’apparence extérieure d’un rôle avec l’être profond de la personne qui l’incarne, on risque de passer à côté de la vérité. Prenons l’exemple du rabbin. L’être subtil qui joue ce rôle a choisi cette incarnation, mais il n’est pas uniquement rabbin : il est bien plus que cette fonction terrestre. De la même manière, un moine bouddhiste vêtu d’une robe distincte par sa couleur n’est qu’un acteur parmi tant d’autres, tout comme le boulanger ou le médecin.  

Si un moine bouddhiste échoue dans sa mission ou commet des erreurs, cela ne signifie pas que l’énergie de l’amour qu’il cherche à transmettre est invalide. Cela montre simplement qu’il a mal joué son rôle. C’est un rappel important : l’amour universel ne dépend pas d’un individu ou d’un rôle en particulier. Cette énergie existe indépendamment des imperfections humaines. 

Lorsque des figures spirituelles, comme des maîtres ou des gourous, dévient de leur mission, cela résulte souvent d’une confusion entre leur rôle et leur véritable essence. Ils s’identifient à leur rôle de manière excessive, oubliant qu’ils ne sont que des acteurs incarnant un rôle temporaire. Par exemple, un maître spirituel qui exploite sexuellement ses disciples n’agit pas en tant qu’être universel au service de l’amour inconditionnel. Il s’est déconnecté de son essence, succombant aux illusions de l’égo et de la matière. 

Cette dérive est symptomatique d’un oubli fondamental : un maître spirituel est un être éternel venu expérimenter un rôle éphémère, et ce rôle n’a qu’un début et une fin. Lorsqu’il perd de vue cette vérité, il glisse dans une vibration basse, où les incohérences peuvent paraître cohérentes. Ce glissement peut mener à des justifications absurdes, comme l’idée que la transmission spirituelle pourrait passer par une « fusion sexuelle » entre maître et disciple. Une telle dérive ne peut cependant se produire face à un adepte critique, conscient de sa propre nature universelle. 

Les habits distinctifs ou tout autre signe matériel appartiennent au domaine de la forme, qui, par essence, est une illusion. Ces signes n’ont rien de spirituel. Ils servent à distinguer la personne qui les porte, à lui conférer un statut ou une autorité, et à instaurer une séparation entre les individus. Cette séparation va à l’encontre de l’amour inconditionnel, qui repose sur l’unité et l’absence de distinctions. 

En mettant l’accent sur la forme, les religieux ou maîtres spirituels créent des barrières artificielles qui entravent la libre circulation de l’énergie d’amour. Ce faisant, ils risquent de transformer leurs disciples en suiveurs aveugles, incapables de différencier la spiritualité authentique du statut artificiel conféré par un rôle social. 

Les titres tels que prophète, rabbin, pape ou maître spirituel n’ont de sens que dans notre monde dualiste. Ils sont des créations humaines, propres à une civilisation fondée sur des rapports de domination et de séparation. En dehors de cette fréquence terrestre, ces titres n’ont aucune valeur. L’être universel, éternel, transcende ces étiquettes éphémères. 

La véritable spiritualité ne réside pas dans la forme ou dans les rôles sociaux, mais dans l’énergie d’amour inconditionnel qui transcende toute distinction. Porter un signe distinctif ou se réclamer d’un titre spirituel ne suffit pas à incarner cette énergie. Cela nécessite de reconnaître que l’on est bien plus qu’un rôle temporaire : un être universel venu expérimenter et propager l’unité. En cessant de s’identifier aux illusions de la forme, nous pouvons retrouver cette connexion avec notre essence profonde et contribuer à un amour véritablement inconditionnel. 

dimanche 8 décembre 2024

Journée compassion !

J’ai abandonné ma journée, passée à remplir mon devoir envers la société qui loge mon corps. Corps qui loge mon âme-conscience. Je suis en rendez-vous avec la nature. Il pleut et j’adore. Et quand il ne pleut pas, j’adore aussi. J’aime la nature telle qu’elle se présente à moi. Je m’interdis les choix de l’ego. J’aime la nature d’un amour non conditionné par les phénomènes de pluie, de vent ou de beau temps. Il ne s’agit pas d’un amour que je consomme tel qu’une belle fraise coincée entre le printemps et l’été. C’est un amour libre de toute contrainte. Un amour du cœur. Un amour qui échappe aux mots et aux conventions. Il loge dans les entrailles de l’être que je suis et qui est moi. Comme j’aime la nature qui m’entoure, m’accueille, m’accepte et m’offre son silence à travers la percussion lente et majestueuse de ces perles de pluie ! 

Notre âge avance. Mais ce n’est qu’un âge. Notre corps vieillit, mais ce n’est qu’un corps. Nos yeux s’épuisent et voient flou. Ce n’est que pour mieux regarder vivre notre âme. 

Un jour, on mourra. Je traduis « un jour, on partira ». Comme l’ego ne connaît que cette vie, il nous pleurera. Mais nous le regarderons avec compassion et bienveillance. On sera de l’autre côté. On rejoindra la planète des lumières et ses habitants. Au début, comme sur terre, on sera des enfants à apprendre. Des êtres lumineux vont nous enseigner. Ils vont nous faire visiter la planète des consciences. Ils vont nous accompagner en douceur et sans jugement. Ils nous accepteront comme nous sommes ; des créatures qui errent en quête de vérité ; des créatures qui se trompent et se corrigent, qui tombent, et qui se relèvent. On sera purs. On aura purgé toutes les énergies nocives. Ainsi, on attirera et on sera attirés par l’énergie de l’amour et de la lumière. 

J’accepte. Je compatis. Je fais de la vie de tous les jours un monastère d’amour. Si le monastère ne peut pas devenir une société qui travaille et laboure, la société peut devenir un monastère par la conscience, par la compassion et par l’amour de l’univers. 

J’ai passé ma journée à travailler pour donner à la société ce que je lui dois. J’espère avoir participé au bonheur des êtres. En tout cas, mon intention y est posée. Cette journée, j’ai fait ce qu’on attend de moi et j’ai quitté mon travail. Aurais-je choisi une autre façon de passer cette journée si j’avais eu le choix ? Ce n’est pas important. Ce n’est qu’une journée de sept heures dans l’éternité. Ce n’est que moi parmi un nombre infini de « moi ». 

D’ailleurs, puis-je dire que je n’ai pas choisi cette journée ? Ce serait probablement faux. À un moment ou un autre, j’ai dû faire un choix qui m’a mis sur une voie. Et puis cette voie m’a amené, des années ou des vies après, à la journée d’aujourd’hui. Donc, est-il si important que ma journée se soit bien passée ? Cette importance est aussi éphémère que l’est ma journée. Je dois dire, tout compte fait, que je suis heureux d’avoir vécu cette journée. Elle me fait prendre conscience de mon existence. Elle est la preuve que je suis ici, sur Terre, aujourd’hui et maintenant. Je suis là pour la vivre et l’observer. Je suis là pour m’observer. 

Compassion !