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Avec les mots qui vibrent, je me connecte à la fréquence de l'amour et du partage... J'informe l'univers sur nous et je chemine sur la voie du silence.

mardi 24 décembre 2024

Ton Corps, temple de l'Univers 

En apparence, ton corps physique est une machine autonome qui se déplace dans l’espace et change de posture selon ta volonté. Tu peux te mouvoir d’un endroit à un autre : passer du salon à la cuisine, de la cuisine à la chambre. Tu peux adopter différentes postures : assis, debout, couché. Et tu peux actionner tes organes mobiles — bras, jambes, bouche, etc. — pour exécuter divers mouvements. Mais en réalité, ton corps n’est ni isolé, ni véritablement autonome. Il est relié au champ d’énergie qui l’entoure. Il émerge de ce champ d’énergie. Il est lui-même une condensation d’énergie, ce qui le rend visible à l’œil humain.  

Quand tu marches, fais-le lentement. Un pas, puis un autre, dans une cadence mesurée. Sens chaque mouvement de ton corps. Concentre-toi sur le mouvement de tes jambes. Perçois-les non pas comme de simples organes, mais comme des extensions vivantes, reliées à une intelligence infinie : la tienne et celle de l’univers dont tu fais partie. 

Tes organes sont constitués de cellules, elles-mêmes composées d’atomes. Ces atomes, faits de milliards de particules, naissent et meurent à chaque instant. De ce cycle incessant de naissance et de mort émerge l’énergie : celle qui anime ton mouvement. Chaque particule est un acteur, chaque atome une note, chaque cellule une vibration. Ainsi, ce que tu perçois comme distinct n’est en réalité qu’un seul et même mouvement divin, une symphonie universelle. L’intelligence de l’univers se manifeste à travers toi. 

Ton intelligence est une expression de celle de l’univers. Quand tu fais un pas, l’univers fait un pas. Et cela ne doit pas se limiter pas à des mots. Il faut vibrer cette vérité. À chaque pas, chaque geste, prends conscience que tu es partie intégrante d’un tout. Même tes actions les plus modestes participent à un mouvement cosmique. Ne cherche pas l’univers ailleurs. L’univers est dans ce que tu fais, dans ce que nous faisons tous. Chaque vibration, chaque geste, chaque souffle est une manifestation de l’univers en action. 

Ressens tes pas comme des ondes qui traversent l’infini. L’univers n’est pas un concept éloigné ; il se déploie ici et maintenant, dans chaque mouvement que tu accomplis. Ne sois pas pressé. Tu as tout le temps. L’univers est infini. Il s’épanouit à travers chaque mouvement, chaque respiration, chaque pensée. L’univers est toi, et tu es l’univers.  

Quand tu te nourris, prends un instant pour réaliser que tu effectues un transfert d’énergie. Avant de manger, sois conscient de ce que tu t’apprêtes à faire : capter l’énergie des aliments — fruits, légumes, céréales — et la transmettre à ton corps. Ces aliments se transforment en particules dans ton estomac pour nourrir et animer ton être. La nourriture devient énergie, et cette énergie fait vivre ton corps.  

Ton corps, dans cette danse énergétique, ne produit pas seulement de l’énergie pour toi-même, mais pour le monde qui t’entoure : ta famille, ta communauté, la nature. Il est à la fois source et consommateur d’énergie, participant à ce flux perpétuel et infini. Quand tu portes la nourriture à ta bouche, sois pleinement conscient de cet échange. Ce geste simple te connecte à l’infini. L’énergie, par nature, ne peut ni se figer ni stagner. Elle circule, se transfère, de corps en corps, d’organe en organe, de cellule en cellule, et même d’un astre à un autre. Sans ce mouvement, l’énergie cesserait d’exister. Elle est le flux éternel et ton corps est une étape de ce flux.  

Vibre cette vérité : « Je suis une étape dans ce processus cosmique. » Mets-toi en perspective avec l’univers. Trouve du sens dans chaque instant de ta vie quotidienne, même dans les actes les plus simples : marcher, manger, boire, dormir. Ces gestes sont porteurs de l’énergie du cosmos. Chacun contribue au grand mouvement de l’univers. 

Rappelle-toi : tu ne manges pas seulement pour apaiser une faim physique. Ce n’est pas là l’essentiel. Manger, c’est participer à un échange énergétique, un flux vital. Ce mouvement anime l’univers et donne un sens à notre existence. Nous ne sommes pas de simples machines. Nous sommes des êtres conscients, impliqués dans un flot continu d’énergie. Et c’est cela qui donne du sens à notre vie.  

La diva d’Orient chantait : « Le rêve est beau, mais le présent est meilleur. » Le rêve est éphémère, il n’existe que dans nos pensées. Le présent, lui, est tangible, là devant nous. Il est ce que nous faisons, ce que nous sommes. Ce transfert d’énergie, ce mouvement : voilà ce qui est réel. Nous sommes l’énergie en mouvement, rien de plus. Et pourtant, c’est déjà tout. 

 

 

samedi 14 décembre 2024

Spiritualité, religion et pratiques perverses : conscience ou jeux de rôle ?

Au-delà d’être identifiée comme un ensemble de rites, d’enseignements et de traditions, la spiritualité est au fond un état de conscience ; conscience de l’être sans forme et de l’énergie subtile. C’est la reconnaissance que les formes perceptibles dans l’univers sont des extensions éphémères et volatiles de l’énergie cosmique permanente. C’est aussi la conscience de la dualité et de la séparation inhérente à notre existence terrestre. En transcendant la pensée, qui, elle, est une activité de notre cerveau, la spiritualité est un état d’être vibratoire. Elle ne s’enseigne pas, ni ne s’apprend comme une leçon de géographie, d’histoire ou d’éducation civique. Elle se ressent et se vibre au niveau du cœur.  

La spiritualité est cette vibration qui m’offre une perception différente de la forme que j’habite, c’est-à-dire mon corps physique, mais aussi des formes qui m’entourent. C’est cette vibration qui me fait prendre conscience que ma vie sociale, mon corps, le bureau où je travaille, le bus que je prends, ou encore le magasin que je fréquente, ne sont que des manifestations éphémères. Ce sont des concentrations d’énergie à des points spécifiques de l’espace et du temps. 

Je suis en constante interaction avec toutes ces formes qui composent mon environnement. Elles incluent les bâtiments que je fréquente, mon lieu de travail, ma maison, les moyens de transport comme le bus, le métro ou encore l’avion. Ces formes, bien qu’imprégnées d’énergie, sont transitoires. En revanche, l’énergie qui les anime, elle, est permanente. 

La spiritualité me permet aussi de percevoir différemment les nombreux rôles que je joue chaque jour. Ces rôles, eux aussi, sont éphémères. Ils émergent et disparaissent au gré du temps, des actions et des circonstances. Par exemple, lorsque je rentre dans un supermarché, je deviens un client. Mais une fois sorti, ce rôle disparaît. 

De même, chaque individu autour de moi joue ses propres rôles dans différents contextes : familial, professionnel, social, etc. Je suis père d’un enfant qui joue le rôle de fils. Je suis client d’une personne jouant le rôle de commerçant. Je deviens professeur face à un groupe d’élèves qui, dans cette configuration, incarnent leur rôle d’apprenants. Mais une fois hors de la salle de classe, ces rôles s’évanouissent. Je cesse d’être leur professeur, ils cessent d’être mes élèves. 

Quand je prends un bus, j’interagis avec le conducteur, qui joue son rôle dans cette pièce éphémère. Mais dès que je descends du bus, je ne suis plus usager, et lui, de son côté, redevient un simple individu, se préparant à jouer d’autres rôles dans sa vie : époux, parent, spectateur devant sa télévision, ou même rêveur lorsqu’il s’endort. 

Notre société est un théâtre permanent où nous jouons des rôles pour évoluer et interagir. Ces rôles et ces formes sont nécessaires pour exister dans cette fréquence dense qu’est la réalité terrestre. Pourtant, derrière chaque rôle, derrière chaque forme, se cache l’être véritable. Rien ne prédestinait un embryon à devenir conducteur de bus, pas plus que moi à devenir voyageur. Ces rôles ne sont pas inscrits dans notre ADN. 

Le bus lui-même devient une scène éphémère où chacun interprète sa part dans une pièce temporaire. La vraie question est : suis-je conscient de jouer le rôle d’usager lorsque je monte dans le bus ? Perçois-je ce rôle comme éphémère ? Suis-je capable de me souvenir qu’en dehors de cette fonction passagère, je suis bien plus qu’un simple usager ? 

Soldat, dans un champ de bataille, suis-je capable de me souvenir qu’en tant que soldat, je ne fais qu’endosser un rôle éphémère ? Suis-je capable de prendre conscience qu’en tant qu’être universelle, je ne suis ni soldat ni guerrier. Je suis une extension de l’énergie cosmique, de l’énergie d’amour. Certes, à ce niveau de conscience, je cesserais immédiatement de me battre, et il n’y aurait plus de guerre sur Terre. 

Que se passerait-il si tout le monde réalisait que nous jouons tous une pièce de théâtre ? Nous prendrions alors conscience que, derrière ces formes et ces rôles transitoires, nous sommes des êtres intemporels, venus sur Terre pour expérimenter l’éphémère et la dualité. Cette prise de conscience nous rappellerait que, tôt ou tard, nous « rentrerons à la maison ». Nous quitterons ce théâtre éphémère pour expérimenter d’autres vies ailleurs ou pour rejoindre l’éternité à jamais.   

La spiritualité n'est pas un statut, c'est un état de conscience 

Il ne s’agit pas simplement d’observer ou de conceptualiser l’existence de cette dualité majeure ; celle de l’être et la forme ou le rôle. Ce n’est pas un objet extérieur à moi. Je suis profondément imprégné par cette dualité, qui constitue ma fréquence d’être. Il s’agit non pas seulement de l’accepter mentalement, mais de la vibrer au niveau du cœur, de la vivre pleinement. Cela implique de percevoir cette chaîne de rôles que j’interprète chaque jour comme éphémère, mais indispensable pour mon voyage sur Terre. Pourtant, celui qui voyage est bien plus que ces rôles. 

Cette perception de la spiritualité comme vibration diffère fondamentalement des pratiques spirituelles issues de la culture. Et qu’est-ce que la culture, si ce n’est une mosaïque d’images, de pratiques, d’habitudes, de traditions et de croyances, façonnée par les sociétés sur Terre ? 

Un maître enseignant, un prêtre, un rabbin, un imam, un spirituel laïc… Tous sont des acteurs. Ils incarnent des rôles, comme dans une pièce de théâtre. Hors de la scène, ils sont autre chose. Sur scène, ils apparaissent différents, voire opposés. Mais hors scène, les différences s’évanouissent. Le rabbin n’est pas rabbin, le prêtre n’est pas prêtre. Ce sont des consciences subtiles venues sur Terre pour expérimenter et évoluer. 

Prendre conscience de cette dualité et la vibrer pleinement, voilà ce qu’est la véritable spiritualité. C’est une spiritualité sans rites, sans formes, sans apparences, sans manifestations, sans croyances, sans marchandisation ou illusions à offrir aux adeptes ou suiveurs. 

Quand je parle de jeu de rôle, je ne porte pas de jugement. Cela ne vise pas à diminuer la valeur ou l’impact de ces statuts ou fonctions, mais à souligner leur caractère transitoire et illusoire. Le statut de prêtre est un rôle social sérieux et légitime, assorti d’obligations et de droits. Cependant, il ne représente pas la spiritualité en soi. Un pasteur n’est pas spirituel parce qu’il est pasteur. C’est seulement lorsqu’il perçoit sa fonction comme éphémère et prend conscience qu’il est autre chose que pasteur, qu’il devient véritablement spirituel. 

Les rituels et pratiques qui peuplent monastères et églises ne sont que des jeux de rôle éphémères. Ils s’effacent dès qu’un autre rôle est endossé. La spiritualité, en revanche, est permanente. Elle est une vibration et un état de conscience profond, qui transcende les rôles sociaux. Tant que nous vivons sur Terre, cette dualité alimente notre expérience spirituelle. Mais après la mort, la dualité disparaît et laisse place à l’unicité de l’être. À cet instant, la spiritualité, telle que nous la concevons ici-bas, n’a plus lieu d’être. 

Identification, attachement et dérives 

Un religieux (maître bouddhiste, imam, prêtre ou rabbin) qui s’identifie à son statut et s’y attache risque de ne pas être dans un véritable état de conscience spirituelle. Ce n’est que lorsqu’il reconnaît qu’il est autre chose qu’un maître bouddhiste ou un rabbin qu’il peut accéder à une spiritualité authentique. Cette dernière naît de la conscience que son rôle n’est qu’un jeu éphémère, une pure forme temporaire. 

La spiritualité repose sur la prise de conscience de la dualité qui caractérise notre passage sur Terre. Seule cette conscience nous place sur le chemin qui, au-delà des rôles et des apparences, mène à l’être profond que nous sommes : une entité constituée d’énergie d’amour inconditionnel. La spiritualité n’est ni une accumulation de rites ni une succession de croyances : elle est la vibration même de cet amour. 

Quand je prends conscience que je suis autre chose qu’un religieux, je reconnais la dualité. Une fois cette conscience solidement ancrée, elle me guide vers l’amour inconditionnel. Cela élève ma fréquence vibratoire : j’accède à une dimension spirituelle plus profonde et plus élevée, qui me protège contre les dérives. 

Cette fréquence me permet aussi de comprendre que les dérives naissent de la manière dont j’interprète mon rôle de religieux. Une mauvaise interprétation peut engendrer des comportements et des pratiques contraires aux lois de la nature. L’attitude envers la sexualité en est une illustration parfaite. 

En tant que prêtre ou maître bouddhiste, je suis d’abord un être humain incarné dans un corps physique. Ce corps obéit aux lois de la nature, qui régissent nos états physiques, biologiques, physiologiques et psychiques : faim, soif, fatigue, maladie, bien-être ou mal-être, envie sexuelle, besoin de sommeil, etc. Ces états font circuler l’énergie vitale, qui est en réalité l’énergie de l’amour inconditionnel. Toutefois, lorsque ce fonctionnement naturel est perturbé par des facteurs extérieurs contraires aux lois naturelles, l’énergie circule mal. 

Si mon rôle religieux m’amène à modifier ce fonctionnement naturel, je deviens incohérent vis-à-vis des lois qui régissent mon corps et mon être. En refusant de reconnaître mes besoins, notamment sexuels, je bloque le processus naturel. Il n’est donc pas surprenant qu’une dysharmonie chronique s’installe. 

Cette dysharmonie peut conduire à des comportements contraires à la nature. Face à des envies que l’on ne peut totalement supprimer, un religieux peut sombrer dans des pratiques destructrices : pédophilie, abus sexuels, refoulement pathologique, etc. En tentant de nier les lois naturelles, il peut incarner les pires déviances humaines. 

Ainsi, on peut finir par adopter des rôles néfastes : celui du pervers sexuel, du pédophile, ou même de l’ascète refoulant ses pulsions. Dans ce dernier cas, ce refoulement crée un conflit intérieur, car tout ce qui est enfoui finit par resurgir, tôt ou tard, dans cette vie ou dans une autre. 

Lors de mon expérience de mort imminente, toutes mes vies ont défilé dans ma conscience. Chaque expérience, heureuse ou malheureuse, est réapparue avec une clarté saisissante. La mort n’est qu’une rupture pour le corps physique ; la conscience, elle, demeure intacte. Les émotions ressenties tout au long de la vie, qu’elles soient positives ou négatives, laissent une empreinte indélébile. 

Passer sa vie à refouler ses envies naturelles, qui sont en réalité des moteurs d’amour et de bien-être, est une expérience contre-nature. Les émotions négatives issues de cette privation volontaire peuvent resurgir dans l’au-delà. La conscience, alors interpellée, réagit non par des paroles, mais par des vibrations. Mais quelles vibrations ? Cela dépasse le mental et la rationalité. Mon expérience de mort imminente me pousse à croire que ces vibrations peuvent devenir une véritable souffrance pour la conscience.  

L'illusion des signes distinctifs : entre rôle social et essence spirituelle 

Porter un signe distinctif, que ce soit pour afficher son appartenance à une communauté ou pour symboliser un rôle social (moine, imam, rabbin, rasta, militaire, cadre en costume, etc.), relève davantage du jeu de rôle et de l’apparence que d’une quête spirituelle profonde. Ces pratiques, bien que parfois perçues comme spirituelles, n’ont en réalité rien de spirituel. Elles peuvent même aller à l’encontre de la véritable essence de la spiritualité. 

En confondant l’apparence extérieure d’un rôle avec l’être profond de la personne qui l’incarne, on risque de passer à côté de la vérité. Prenons l’exemple du rabbin. L’être subtil qui joue ce rôle a choisi cette incarnation, mais il n’est pas uniquement rabbin : il est bien plus que cette fonction terrestre. De la même manière, un moine bouddhiste vêtu d’une robe distincte par sa couleur n’est qu’un acteur parmi tant d’autres, tout comme le boulanger ou le médecin.  

Si un moine bouddhiste échoue dans sa mission ou commet des erreurs, cela ne signifie pas que l’énergie de l’amour qu’il cherche à transmettre est invalide. Cela montre simplement qu’il a mal joué son rôle. C’est un rappel important : l’amour universel ne dépend pas d’un individu ou d’un rôle en particulier. Cette énergie existe indépendamment des imperfections humaines. 

Lorsque des figures spirituelles, comme des maîtres ou des gourous, dévient de leur mission, cela résulte souvent d’une confusion entre leur rôle et leur véritable essence. Ils s’identifient à leur rôle de manière excessive, oubliant qu’ils ne sont que des acteurs incarnant un rôle temporaire. Par exemple, un maître spirituel qui exploite sexuellement ses disciples n’agit pas en tant qu’être universel au service de l’amour inconditionnel. Il s’est déconnecté de son essence, succombant aux illusions de l’égo et de la matière. 

Cette dérive est symptomatique d’un oubli fondamental : un maître spirituel est un être éternel venu expérimenter un rôle éphémère, et ce rôle n’a qu’un début et une fin. Lorsqu’il perd de vue cette vérité, il glisse dans une vibration basse, où les incohérences peuvent paraître cohérentes. Ce glissement peut mener à des justifications absurdes, comme l’idée que la transmission spirituelle pourrait passer par une « fusion sexuelle » entre maître et disciple. Une telle dérive ne peut cependant se produire face à un adepte critique, conscient de sa propre nature universelle. 

Les habits distinctifs ou tout autre signe matériel appartiennent au domaine de la forme, qui, par essence, est une illusion. Ces signes n’ont rien de spirituel. Ils servent à distinguer la personne qui les porte, à lui conférer un statut ou une autorité, et à instaurer une séparation entre les individus. Cette séparation va à l’encontre de l’amour inconditionnel, qui repose sur l’unité et l’absence de distinctions. 

En mettant l’accent sur la forme, les religieux ou maîtres spirituels créent des barrières artificielles qui entravent la libre circulation de l’énergie d’amour. Ce faisant, ils risquent de transformer leurs disciples en suiveurs aveugles, incapables de différencier la spiritualité authentique du statut artificiel conféré par un rôle social. 

Les titres tels que prophète, rabbin, pape ou maître spirituel n’ont de sens que dans notre monde dualiste. Ils sont des créations humaines, propres à une civilisation fondée sur des rapports de domination et de séparation. En dehors de cette fréquence terrestre, ces titres n’ont aucune valeur. L’être universel, éternel, transcende ces étiquettes éphémères. 

La véritable spiritualité ne réside pas dans la forme ou dans les rôles sociaux, mais dans l’énergie d’amour inconditionnel qui transcende toute distinction. Porter un signe distinctif ou se réclamer d’un titre spirituel ne suffit pas à incarner cette énergie. Cela nécessite de reconnaître que l’on est bien plus qu’un rôle temporaire : un être universel venu expérimenter et propager l’unité. En cessant de s’identifier aux illusions de la forme, nous pouvons retrouver cette connexion avec notre essence profonde et contribuer à un amour véritablement inconditionnel. 

dimanche 8 décembre 2024

Journée compassion !

J’ai abandonné ma journée, passée à remplir mon devoir envers la société qui loge mon corps. Corps qui loge mon âme-conscience. Je suis en rendez-vous avec la nature. Il pleut et j’adore. Et quand il ne pleut pas, j’adore aussi. J’aime la nature telle qu’elle se présente à moi. Je m’interdis les choix de l’ego. J’aime la nature d’un amour non conditionné par les phénomènes de pluie, de vent ou de beau temps. Il ne s’agit pas d’un amour que je consomme tel qu’une belle fraise coincée entre le printemps et l’été. C’est un amour libre de toute contrainte. Un amour du cœur. Un amour qui échappe aux mots et aux conventions. Il loge dans les entrailles de l’être que je suis et qui est moi. Comme j’aime la nature qui m’entoure, m’accueille, m’accepte et m’offre son silence à travers la percussion lente et majestueuse de ces perles de pluie ! 

Notre âge avance. Mais ce n’est qu’un âge. Notre corps vieillit, mais ce n’est qu’un corps. Nos yeux s’épuisent et voient flou. Ce n’est que pour mieux regarder vivre notre âme. 

Un jour, on mourra. Je traduis « un jour, on partira ». Comme l’ego ne connaît que cette vie, il nous pleurera. Mais nous le regarderons avec compassion et bienveillance. On sera de l’autre côté. On rejoindra la planète des lumières et ses habitants. Au début, comme sur terre, on sera des enfants à apprendre. Des êtres lumineux vont nous enseigner. Ils vont nous faire visiter la planète des consciences. Ils vont nous accompagner en douceur et sans jugement. Ils nous accepteront comme nous sommes ; des créatures qui errent en quête de vérité ; des créatures qui se trompent et se corrigent, qui tombent, et qui se relèvent. On sera purs. On aura purgé toutes les énergies nocives. Ainsi, on attirera et on sera attirés par l’énergie de l’amour et de la lumière. 

J’accepte. Je compatis. Je fais de la vie de tous les jours un monastère d’amour. Si le monastère ne peut pas devenir une société qui travaille et laboure, la société peut devenir un monastère par la conscience, par la compassion et par l’amour de l’univers. 

J’ai passé ma journée à travailler pour donner à la société ce que je lui dois. J’espère avoir participé au bonheur des êtres. En tout cas, mon intention y est posée. Cette journée, j’ai fait ce qu’on attend de moi et j’ai quitté mon travail. Aurais-je choisi une autre façon de passer cette journée si j’avais eu le choix ? Ce n’est pas important. Ce n’est qu’une journée de sept heures dans l’éternité. Ce n’est que moi parmi un nombre infini de « moi ». 

D’ailleurs, puis-je dire que je n’ai pas choisi cette journée ? Ce serait probablement faux. À un moment ou un autre, j’ai dû faire un choix qui m’a mis sur une voie. Et puis cette voie m’a amené, des années ou des vies après, à la journée d’aujourd’hui. Donc, est-il si important que ma journée se soit bien passée ? Cette importance est aussi éphémère que l’est ma journée. Je dois dire, tout compte fait, que je suis heureux d’avoir vécu cette journée. Elle me fait prendre conscience de mon existence. Elle est la preuve que je suis ici, sur Terre, aujourd’hui et maintenant. Je suis là pour la vivre et l’observer. Je suis là pour m’observer. 

Compassion ! 

 
 

 

 

mardi 4 juin 2024

L'illusion du réel : ce que j’ai vu lors de mes sorties hors du corps

  

Focaliser sur la dimension énergétique de la matière

La culture d'amour passe par la focalisation sur la dimension énergétique de tout ce qui est matériel, sachant que la matière n'est en soi qu'une manifestation de l'énergie, une fréquence de l'énergie.

La matière n'est pas ce qu'on voit avec les yeux, elle n'est pas ce qu'on touche avec les mains. Le mur se présente comme un objet dur au toucher, opaque et infranchissable. C'est ainsi qu'on le voit. Or, cette perception est incomplète. Elle ne reflète pas la réalité du mur. Elle reflète une version du mur, une version créée par ma vue et mon toucher. C'est une information que mon cerveau synthétise à partir des données transmises par mes fonctions sensorielles. Or, ces dernières ont des capacités perceptives limitées. Ces sens ne peuvent pas percevoir le niveau vibratoire du mur.

Mes yeux ne peuvent pas voir que tout vibre dans le mur, absolument tout. Rien n'est stable, et encore moins rigide. Mes mains ne peuvent pas pénétrer le mur et palper les particules qui le composent. Or, dans la réalité, le mur n'est pas ce qu'on voit. C'est un tas de particules et d'ondes qui vibrent dans toutes les directions. Je m'appuie, dans ces affirmations, sur mon expérience de mort provisoire. J'ai quitté mon corps physique et n'étais plus connecté à mes cinq sens. J'ai traversé l'un des murs du bloc opératoire de la clinique où j'étais hospitalisé. Le mur n'était pas un objet dur. Je ne voyais que des particules qui vibrent et bougent dans tous les sens. Le mur n'était plus constitué de briques collées les unes aux autres. Il ressemblait à une vapeur de particules qui vibrent.

L'illusion du réel, l’exemple des platanes de mon village

Un tronc d’arbre est perçu par notre mental comme un objet grossier avec une rondeur, une hauteur et une profondeur. Mais cette perception est fausse. Elle est illusoire. Sur quoi je m’appuie dans mon propos ? Sur mon expérience personnelle. En effet, je me suis retrouvé hors de mon corps physique, au-dessus des platanes qui entourent l’église de mon village. Ces platanes ne sont pas ce qu’on voit avec nos yeux. Ce sont des condensations d’énergie de lumière, des amas de particules lumineuses qui vibrent. Résultat : le tronc de couleur gris clair, rond, haut, enraciné dans le sol, les branches entourées de feuilles vertes, etc., tous ces éléments n’existent pas réellement. Ce sont des images, des formes « trompeuses » d’une énergie de lumière condensée à un point de l’espace, autour de l’église.

Cette étrange situation me fait penser au fonctionnement du langage numérique. Quand je saisis un texte, je peux lui donner la couleur de mon choix : noire, rouge, bleue, etc. Mais, en réalité, aucune couleur n’existe réellement. C’est juste de l’illusion. Ce qui existe à l’intérieur de la machine, c’est de l'énergie électromagnétique organisée en flux d’informations.

Le rouge ou le vert que voit mon œil n’est pas réel. C’est de l’information. Quand je sélectionne un passage et le mets en rouge, le logiciel m’informe que, suite à ma demande, mon texte est en rouge. Mais il n’y a pas d’encre rouge à l’intérieur de la machine. C’est de l’information qui n’a aucune réalité matérielle. Étrange ! Le logiciel réagit à mon mental et me fait voir ce que je veux voir. Je demande à voir du rouge, il me fait voir le rouge. Je demande à voir des lettres en gras, il me fait voir des caractères en gras. Mais dans le PC, cet objet solide et ayant un volume donné, il n’y a pas une seule goutte d’encre. Il n’y a qu’un flux d’informations porté par des circuits électriques et magnétiques.

Le rouge de mon logiciel n’est pas moins illusoire que le gris clair, le jaune brunâtre ou le vert de mon platane. Ce dernier n’est ni gris, ni jaune, ni vert. Mais mon œil continue à le voir en tant que tel. Il n’y a pas d'autre choix. Le lendemain de ma sortie de corps, je suis sorti voir mes platanes. Ils ont bel et bien les couleurs que mon œil voit depuis toujours : gris clair, jaune brunâtre et vert. Puis-je en conclure que ce que voient mes deux yeux n’est qu’un flux d’informations qui n’a pas de réalité physique ou matérielle ? Un flux d’informations qui s’adapte à mon cerveau et lui donne à voir ce qu’il veut et peut voir ?

Un autre questionnement émerge. Si l’arbre n’est pas ce qu’on voit, s’il n’est pas un objet « solide », comment expliquer que, pour le couper, on utilise une tronçonneuse ?

Il est vrai que l’information que reçoit mon cerveau, lorsque je vois un jardinier tronçonner un arbre, montre un « objet solide » scier un autre « objet solide ». Or, est-il sûr que la tronçonneuse et l’arbre sont réellement deux « objets solides » comme nous le croyons en les voyant de nos propres yeux ? Somme toute, si nos yeux voient des couleurs qui n’existent pas, ils pourraient aussi voir des volumes solides qui n’existent pas non plus. 

Ce questionnement m’amène à un autre. Quand je vois de mes propres yeux la tronçonneuse scier l'arbre, que font les particules de l'arbre et de la tronçonneuse ? À quelle fréquence vibrent-elles ? C’est peut-être à cet endroit qu’il faut orienter la réflexion.

Je suppose que l'action de la tronçonneuse sur l'arbre amène l’énergie de lumière, qui est la réalité de l’arbre, à modifier sa vibration. Cette modification donne lieu à de nouvelles formes perceptibles à l’œil : branches découpées, feuilles arrachées, branches sans feuilles, etc. L’arbre visible n’est plus le même.

Ces questionnements et les hypothèses qui en découlent ne prétendent pas apporter une réponse sûre. Mais ils s’appuient sur un paradigme où la matière visible n’est qu’un aspect vibratoire de l’invisible. Derrière le platane que je vois avec mes yeux comme étant un objet solide, il y a cet amas d’énergie lumineuse que ma conscience a perçu quand je suis sorti de mon corps, c’est-à-dire quand j’ai changé de fréquence énergétique. Puis-je en déduire que la connaissance dépend de la fréquence à laquelle je me situe ?

Sur le plan purement expérientiel, oui, je peux affirmer que ma connaissance des objets de l’univers et de l’univers en entier dépend de la fréquence dans laquelle je vibre.

Regarder mon corps physique comme une construction vibratoire

Concernant les individus, on peut appliquer le même procédé. Il faudrait détruire toutes ces informations fausses sur les individus. Il faut arrêter de voir dans les individus des ennemis, des adversaires, des gens qui sont là pour nous prendre quelque chose. Il faut détruire cette information. C'est une information erronée parce qu’elle est incomplète. C'est la culture de la peur qui a implanté cette information en nous. Il faut la détruire et regarder les gens différemment, avec un regard bienveillant.

Sur quoi se base ce regard de bienveillance ? Il se base sur le principe que nous sommes tous des êtres : des êtres vivants dans un état de séparation. Cette séparation est source de souffrance. Le bouddhisme l’a bien mis en lumière, il y a bien cinq mille ans. Cet état de séparation est la source de toutes les peurs que nous vivons sur terre. Mais cette séparation est illusoire, elle n'est pas réelle.

Ce qui est réel, c'est que nous sommes des consciences ayant incarné des corps physiques. Ça, oui, c'est vrai. Mais le corps physique, c'est quoi ? Ce n'est pas de la matière, c'est des particules d'énergie. Des particules qui vibrent et qui ne sont donc ni stables, ni figées, ni rigides. Ces particules sont en mouvement permanent. Elles ne sont ni observables, ni perceptibles avec nos capacités sensorielles limitées. Comment je le sais ? Je le sais parce que je les ai vues vibrer avec ma conscience extra-sensorielle quand je suis sorti de mon corps.

Changer de regard, c'est prendre conscience que mon corps à moi n'est pas un objet rigide, mais une construction vibratoire de particules. Changer ce regard-là, c'est accéder à une connaissance spirituelle de mon corps physique et du corps de l'autre, accéder à une connaissance extrasensorielle plus complète. Si l'on dit qu'on a incarné un corps physique qui n'est en réalité qu'un réseau de particules, cela implique que la peur d'être séparé ou d'avoir été séparé de son être est une pure illusion. Elle n'a plus lieu d'être.

Regarder les gens comme un réseau vibratoire de particules connectées

Ce regard spirituel nous autorise à admettre qu'on ne s'est jamais séparés de notre être « énergétique » pour incarner un corps physique. On est une énergie (âme/conscience) qui incarne une énergie (réseau cohérent de particules d'énergie connectées). La différence n'est pas entre l'énergie et la matière, puisque la matière elle-même est énergie. La différence est au niveau de la fréquence vibratoire. La fréquence de l'âme/conscience vibre haut, celle du corps vibre bas. Je le sais parce que j’ai expérimenté les deux fréquences, lors de mes sorties hors du corps (cf. Mon expérience EMI).

Par conséquent, la séparation est illusoire, elle n'est pas réelle. C'est vrai qu'on parle beaucoup de séparation. Mais quand nous creusons, il n'y a pas de séparation. La séparation n'existe qu'au niveau mental, au niveau intellectuel, au niveau du regard. C'est au niveau de la culture, qui est le produit de nos sens erronés, de notre perception sensorielle incomplète. Mais il n'y a pas de séparation réelle puisqu'on incarne un corps qui n'est rien d’autre que de l'énergie qui vibre sur une fréquence basse, plus lente.

Quand nous nous émancipons de cette illusion de séparation, nous réalisons que nous sommes toujours nous-mêmes, nous sommes toujours des êtres, des êtres de lumière et d'amour. Nous sommes des êtres qui incarnons un corps qui n'est au fond qu'un réseau de particules d'amour (amour = énergie). Il est bien vrai que ce réseau particulaire, qu'est notre corps physique, se manifeste comme un objet rigide, opaque et isolé dans l'espace. Mais, il ne se manifeste en tant que tel qu'à l’œil de l'humain.

Nous voyons notre physique avec nos yeux comme un objet rigide. Ce n'est vrai que dans la fréquence qui met en lien les deux : le corps physique et nos yeux. La fréquence où nos capacités sensorielles sont à l’œuvre. Il s'agit d'une fréquence basse qui laisse se générer une information incomplète, laquelle est source d'illusion pour le mental. Ce dernier, lui-même, opère dans la même fréquence basse. Tout concorde.

Mais c'est là le problème. Cette illusion, conséquence de l'information incomplète, est créatrice de toutes les peurs sur Terre. C'est la matrice de toutes les peurs qui nous entourent, qui nous hantent, qui nous mettent en concurrence et en conflit entre nous, etc.

À la base, tout est énergie. C'est juste la fréquence vibratoire qui change.

Nous vivons dans un corps physique qui a besoin de nourriture, de vêtements et d'abri. Ces besoins matériels sont à la base de la société et de l'économie. La société humaine n'a pas émergé sur la base de l'amour, mais sur celle du besoin. D'où l'émergence de l'économie matérielle pour combler nos besoins matériels.

Nous exploitons les richesses de la Terre au service de notre corps. Nous exploitons les richesses de la Terre pour le nourrir et le maintenir en vie. Nous construisons des usines qui produisent les biens dont il a besoin. Nous créons des entreprises qui produisent les services dont il a besoin. Nous labourons les champs qui produisent les produits agricoles dont il a besoin : les légumes, les fruits et les céréales. Nous fabriquons des voitures, des camions, des motos, des avions, pour que cet objet puisse se déplacer, se multiplier et coloniser la Terre.

Parce que nous croyons que c'est un objet rigide, nous focalisons davantage sur son aspect matériel et sa manifestation physique. Notre connaissance se limite à cela. Nous oublions, ou nous ne savons pas, que ce corps « rigide » est un prolongement de l'énergie. C'est une version de l'énergie. C'est une manifestation de l'énergie à une fréquence basse. Encore une fois, je n'oppose pas l'énergie à la matière. Toutes deux sont des états vibratoires différents de la même chose. Cette chose s'appelle l'amour. Ils sont d'apparence opposés, mais c'est juste la fréquence qui change. 

Il n'y a rien de solide, il n'y a rien de rigide ; pas même la voiture qu'on construit à base de métal transformé. Ce métal-là, d'où provient-il ? Il provient de la terre. Il provient de la pierre. Et c'est quoi la pierre ? Est-elle un objet solide ? Non, c'est un ensemble de particules d'énergie qui interagissent à des fréquences excessivement basses. Et c'est ce qui fait qu'on a du plomb, de l'or, du zinc, de l'aluminium, etc. Ce sont des constructions vibratoires cohérentes.

À la base, tout est énergie. La voiture ou l'avion qu'on construit au service de l'humain, ce sont de l'énergie. Mais c’est notre connaissance de cette énergie qui est limitée et incomplète. On focalise davantage sur la version matérielle et on méconnaît la dimension énergétique.

Cette vision, issue d'une information incomplète, doit évoluer vers une vision énergétique, une vision spirituelle. Spiritualiser sa vie sociale, ses relations, ses contacts, son environnement, revient à porter un regard énergétique sur le monde. Cela revient à s'autoriser à rechercher une information complète du réel. Nous devons incarner une connaissance complète, une connaissance qui décrit l'objet tel qu'il est.

Nous débarrasser de ce qui nous encombre

Alors, revenons à la posture d'amour. De quoi s'agit-il ? Il ne s'agit pas d'inventer quelque chose qui n'existe pas. Il s'agit plutôt de se débarrasser de quelque chose qui existe et qui nous encombre. Cela nous empêche d'accéder à cette haute vibration.

Il s'agit de changer de lunettes, de nous débarrasser de ces lunettes qui nous font voir la réalité sous une forme illusoire, qui nous font voir le corps humain comme un objet physique rigide. Il faut se débarrasser de ces lunettes afin de voir et percevoir que les humains qui nous entourent sont des constructions énergétiques harmonieuses et cohérentes. Ce sont des constructions de particules d'énergie, sans masse à l'origine.

Ces particules, en interagissant entre elles, constituent, ensemble, une masse. La masse est le résultat de cette interaction collective. Mais si l'on isole une particule, dans son état le plus petit et le plus fin – et d'ailleurs on ne la trouvera jamais parce qu'il y a toujours plus petit et plus fin –, on s'apercevra qu'elle n'est pas une masse du tout, c'est une énergie sans masse.

C'est l'interaction des particules qui, à un moment de cohérence, produit une forme ou une manifestation.

Les gens qui m'entourent sont énergie

Le corps humain est une construction cohérente de particules fines qui vibrent à très haute fréquence et changent en permanence. Il est constitué de cellules qui naissent et qui meurent toutes les secondes. Mais la structure du corps, cet objet que je vois devant moi, que j'appelle « corps physique », c'est un ensemble d'interactions subatomiques ; interactions harmonieuses, qui agissent ensemble.

Dans leur évolution, les cellules se constituent en organes, les organes se constituent en corps physique. Mais cette constitution ne change pas la nature des particules élémentaires. Ce qui change, c'est l'interaction de ces particules, qui donne une forme ou une autre. Ce sont les interactions qui vont créer des organes, l'estomac, le cœur, etc. Les particules qui vibrent créent des formes, des manifestations.

C'est ainsi qu'il faut regarder les gens qui m'entourent. Ce sont des réseaux cohérents de particules d'énergie. C'est cela le regard spirituel que je dois porter sur le réel. À moi de m'éduquer, de m'entraîner à avoir en présence cette connaissance, de l’avoir en présence de manière permanente, jusqu'à ce que cela devienne un réflexe spontané dans ma façon de percevoir les autres.

Concrètement, demain, j'irai m'acheter, par exemple, un croissant dans une boulangerie. Je prends toujours cet exemple parce que c'est le plus basique. C'est l'exemple où l'on ne soupçonne pas la dimension universelle qu'il peut avoir. Acheter un croissant, ce n'est pas une situation très compliquée, ni complexe. Le regard que je vais porter sur la boulangère qui va me servir le croissant est déterminant. Si je la perçois, non comme un corps physique, mais comme une construction cohérente de particules énergétiques, ça change tout.

Au-delà de son identité sociale, la boulangère est avant tout une construction vibratoire de particules énergétiques, une construction cohérente, mais éphémère. À n'importe quel moment, tout peut basculer.

Si je porte sur la boulangère ce regard, dans ce cas-là, je verrai quoi ? Je ne verrai pas une personne humaine avec un tablier, derrière une caisse. Je sentirai plutôt un réseau de particules qui vibrent, un vortex. La boulangère qui est en face de moi n'est pas simplement une personne avec une identité sociale et une fonction. C'est une construction éphémère. C'est un ensemble de particules énergétiques qui bouillonnent, qui agissent et interagissent. Et c'est leur interaction qui fait que j'ai en face de moi un corps, une personne sociale, avec un nom, un prénom, qui porte un tablier, qui fait des gestes, qui réalise des tâches techniques, etc. J'ai en face de moi un ensemble de particules qui vibrent. Moi-même, je ne suis que cela. Donc, qu'est-ce qui reste ? Qu'est-ce qui n'est pas éphémère ?

Nous savons que c'est de l'éphémère, parce qu'à un moment donné ces interactions vont changer. Elles vont cesser d'exister puisque les particules qui rentrent en interaction changent tout le temps. Toutes les nanosecondes, des particules meurent, d'autres naissent, etc. Mais à un moment donné, tout cet ensemble, qu'on appelle corps humain, va se disloquer. Mais qu'est-ce qui reste ? Qu'est-ce qui n'est pas éphémère ? C'est la conscience.

Concrètement, demain, quand j'irai me chercher un croissant, je me retrouverai face à de l'énergie manifestée et incarnée. De l'énergie en mouvement sur Terre. Moi-même, je ne suis que de l'énergie manifestée et incarnée. La question, c'est : qui est celui-là ? C'est qui cette chose qui se retrouve devant cette énergie et qui est elle-même énergie ? La réponse, elle n'est pas très compliquée. C'est la conscience. Donc, demain, moi, en tant que conscience, j'irai chercher un croissant pour mon corps physique.

Je me retrouverai face à une énergie qui est orientée et dirigée par une conscience. Et moi-même, je serai une énergie dirigée et orientée par ma conscience. Nous sommes, la boulangère et moi, deux consciences qui se rencontrent pour permettre à l'énergie de circuler.

L'acte d'achat du croissant n'est qu'un échange d'énergie. Le croissant que la boulangère me vend, c'est de l'énergie. C'est de la farine. C'est du blé. Ça vient de la terre. Et un grain de blé, c'est des milliards de particules énergétiques. C'est de l'énergie. Donc, on est là dans une situation où les deux consciences organisent un échange d'énergie. Et comme l'énergie transcende l'espace-temps, la boulangère et moi, nous n'existons pas séparément.

La boulangère n'est plus ce personnage portant une tenue de travail, derrière sa caisse. Et moi, je ne suis plus ce client. Ce ne sont que des rôles éphémères que nous interprétons. Nous sommes, elle et moi, des manifestations de la même énergie. Même le croissant échangé contre de l'argent, c'est de l'énergie. Et ce sont nos consciences qui organisent ce mouvement d'énergie, cet échange d'énergie. À ce niveau, le regard change. Nous réalisons que nous ne sommes pas séparés. Nous sommes reliés au niveau de la conscience et de l'énergie.

Posture d'amour

C'est cette perception spirituelle qui doit fonder ma posture. Je dois développer en moi des réflexes et des comportements en phase avec ce que nous sommes. Au-delà de nos manifestations et personnages (boulangère-client), nous sommes le couple énergie/conscience. Cette personne qui est en face de moi, c'est moi-même. Et moi, je suis elle. Notre posture doit s'aligner sur cette fréquence. Comment ? Par l'amour.

C'est là où l'amour rentre en jeu. C'est-à-dire que le fait qu'on soit non séparés, mais reliés et qu'on soit la même chose, la même énergie, ça ne peut que donner lieu à des émotions d'accueil, de respect, d'ouverture, d'acceptation et de bienveillance. Et ces émotions découlent directement de l'amour inconditionnel, la matrice de toutes les émotions positives.

Pour développer une posture spirituelle, il faudrait déconstruire ces informations erronées. Il faudrait revoir cette culture de l'ignorance qui nous impose une perception erronée et incomplète de la réalité : des arbres, des murs, des tables, des chaises, des flacons, des bouteilles, des camions, des avions, des forêts, etc. Notre connaissance du réel est partielle et incomplète. Nos capacités sensorielles ne nous informent que partiellement sur le réel. Il faudrait développer nos capacités intuitives et extra-sensorielles, afin d'avoir une information complète sur le réel.

À moi de faire ce que j'ai à faire. Pour le reste, c'est l'univers qui fait.

dimanche 4 juin 2023

Dialogue de coeur !

 S

Je parcours un sentier parallèle à ma route. Un sentier parsemé d’objets qui se dressent sur mon chemin et ralentissent ma marche. Puis, une voix me murmure : « Ce sentier est ta route. » C’est cela, mon amie, le temps qui me porte en ce moment. Oui, je vais bien. Le dire ouvre la porte à ce bien-être timide qui se faufile entre les ruelles de la vie terrestre.

V

Je viens de lire ceci :« Il existe de nombreux êtres qui n'ont pas de rêves, pas de vision supérieure pour guider leurs actions. Si nous disons à l'un de ces êtres : arrête-toi, regarde en toi et vois ce que tu veux vraiment, quels sont tes rêves ? La personne pourrait découvrir qu'elle n'a jamais cru qu'elle pouvait rêver. Il n'y a pas d'opération mentale à ce niveau. Il y a des gens qui ne rêvent tout simplement pas. Il est nécessaire que nous ayons la capacité d'aider les gens à ce niveau, afin qu'ils aient une vision positive, une vision intérieure. Qu'ils se voient et naissent d'une manière plus positive. Et qu'à partir de là, ils puissent avancer pas à pas. »

S

Je ne cherche pas à être. Je suis. Je suis celui qui longe le sentier avec ce sentiment constant d’incomplétude. Je n’existe pas à un point fixe. Je deviens à chaque seconde.

V

Tu deviens cette lumière d’amour qui œuvre sans attente, dans le silence et la discrétion.Mon ami, le sentiment d’incomplétude vient d’une attente. Attendre quelque chose pour se sentir complet. Mais la complétude est déjà en toi. Tu es la complétude. Tout réside déjà en toi, y compris la capacité à te sentir complet. Il te suffit de connecter ta conscience à cette énergie de complétude.

S

Il n’y a pas d’un côté moi et de l’autre toi. Il y a un champ. Il y a un océan. Nous nageons dedans. Tu me vois aller vers l’amour. Je te vois me regarder. Je suis ton miroir. Tu es mon miroir. Il n’y a pas "moi". Il n’y a pas "toi". Il y a cette énergie qui bouillonne, chemine et monte. Elle s’élève. Tantôt, elle prend forme en toi, tantôt en moi. On nage dedans comme dans un océan. De temps en temps, on sort la tête de l’eau. On se regarde en miroir. Puis on replonge !

V

Celui qui dit se sentir « incomplet » est le mental, chargé par les tâches et alourdi par les objets de la vie matérielle. Mais cela reste le mental. Ta conscience a la capacité d’observer tout cela et de se retirer vers sa complétude.

S

Oui, mon amie. L’incomplétude est un sentiment terrien. Elle me rappelle que je suis sur terre. Elle me dit que j’ai encore du chemin à faire pour poursuivre mon élévation. L’incomplétude est mon lien avec la Terre. La complétude est mon horizon au ciel. Oh, mon amie, quel bonheur de cheminer dans la lumière, vers la lumière, pour la lumière ! Ce sentiment dit que j’ai encore des choses à travailler pour poursuivre mon élévation spirituelle. Il n’y a pas "toi" et "moi". Il y a deux âmes, et des âmes qui cherchent la fusion avec l’amour absolu. C’est notre aspiration de vie. Il n’y a pas de choses impossibles. Il n’y a que des choses à revoir, des souffrances à guérir. Ce n’est pas mon mental qui parle, c’est mon cœur qui bat. Et quand le cœur bat vrai, c’est Dieu qui nous parle !

V

Mon ami, je ne sais pas si l’on peut parler d’élévation spirituelle. Il n’y a que des vibrations auxquelles nos âmes se connectent ou non. C’est le chemin qui importe vraiment. Oui, c’est mon sentiment aussi. La communication est sensible et directe au cœur.

S

Élévation ou dépréciation, ce sont des réglages de l’univers. Nous en sommes les paramètres ! Je pense que quand je dis « j’ai des choses à travailler pour m’élever... » et quand toi, tu réponds « il n’y a que des vibrations auxquelles nos âmes se connectent », c’est comme si l’univers parlait à lui-même. Comme s’il était en train de s’auto-régler à travers nos vibrations.

Je pense que nos paroles expriment ces vibrations et, en les exprimant, elles les rendent réelles. Est-ce que, si l’on ne parlait pas, ces vibrations existeraient ? Pas si sûr. Elles existent en potentialités dans le néant. Mais c’est en les exprimant qu’on les sort du néant (vacuité) pour leur donner une forme et une réalité. Là s’arrête notre rôle. Mais c’est exactement notre apport au cycle éternel de la création.

Quand le cœur parle, c’est comme si l’on puisait dans la vacuité quelque chose, qu’on l’extirpait et qu’on lui donnait une existence réelle. Je pense que nos émotions créent nos réalités. J’ai bien dit « je pense ». Je n’affirme rien. Je pense, et c’est tout. Et il y a de la place pour tout dans l’univers : l’émotion, la pensée, le doute, l’expérimentation, la vérité, l’hypothèse... « Je pense » (hypothèse) que la conscience universelle utilise tous ces éléments comme paramètres pour son propre fonctionnement. La nature nous a donné les facultés de penser, affirmer, confirmer, douter, supposer, spéculer, imaginer, etc. C’est avec ces outils que nous contribuons à l’intelligence universelle. Tout est utile. Tout est juste. Tout est exact !

Qu’est-ce qu’on est en train de faire depuis 30 minutes ? On crée une vibration. On la sort du néant pour lui donner une réalité. Cette vibration qu’on est en train de créer n’existait pas avant qu’on en parle. C’est nous qui la créons. Ainsi, quoi que l’on exprime dans la vie, du moment que cela vient du cœur, c’est créateur d’une réalité.

Le mental bavarde. Le cœur crée. Mais pour créer, le cœur, semble-t-il, se sert du bavardage du mental !

V

Parfait !Le cœur crée et l’amour se fait présent.

S

Exact, mon amie. L’amour se fait présent.