9- Le grand livre

 

Assis derrière un livre géant, trois ou quatre êtres me regardent. Je me mets en position debout, devant eux, et les regarde. Je fixe aussi le livre immense qui m'impressionnait par sa grandeur et son volume. Il fait un peu sombre. J'ai l'impression que quelque chose comme une flamme de bougie éclaire légèrement les visages des êtres, ou du moins ce qui s'apparente à des visages.


Je découvre que je suis en train de « remonter le temps ». J'ai l'impression que je suis en train de revoir toutes les pages de ma vie. En effet, on m'informe que je suis éternel. « On m'informe » comment ? C'est compliqué à démontrer, mais c'est simple à vivre. Je ne « reçois l'information » par le canal du cerveau, qui est hors état de fonctionnement. C'est vraisemblablement par l'intuition que l'information me vient ! Elle s'installe en moi comme une vérité absolue, comme une évidence.


Le « moi » n'est pas un espace cloisonné, fermé sans communication avec l'extérieur. Ce qu'on appelle le « moi », n'est pas une boite fermée, hermétique d'où rien ne sort et où rien ne rentre. Le « moi » dans l'au-delà est ouvert, perméable, interchangeable, adaptable. C'est curieux, mais j'ai l'impression que le « moi » n'a pas d'identité. Il peut être n'importe qui ou n'importe quoi.


Quand l'information m'arrive, je ne la sens pas arriver de l'extérieur, d'un autre monde. Je la sens en moi et sans que je sois averti. Elle m'habite. Je sens comme si elle était en moi de puis l'éternité. Et il existe au moins une infime probabilité que ce soit ainsi. Il est possible que ce « moi » représente une mémoire géante qui conserve des milliards d'informations. C'est un véritable délire !


Debout, « en face » de mes êtres, je « remonte » le temps. L'information qui est en moi – ou c'est peut-être moi qui suis en elle - me renvoie à mes vies antérieures. Me voilà apprendre que j'ai des vies antérieures. Cela représente une sorte de bonne nouvelle pour moi. J'ai constamment pensé que je suis né à une date et que je mourrai à une date. Me voilà découvrir que c'est faux. D'une part, je ne suis pas né du néant. Je ne suis pas né de rien. Je proviens d'une information génétique transmise aux êtres chargés d'être mes parents. Je proviens d'une cellule qui se démultiplie, une cellule qui cache en son sein des milliards de fines composantes et une infinité d'informations. Ces composantes se démultiplient sous l'effet des vibrations. Elles sont mises en harmonie par le chant de l'univers (voir chapitre « la création »).


Me voilà comprendre que je représente la continuité de quelque chose qui a toujours existé. Cela provoque le vertige. Je revois mes vies antérieures comme des mémoires soigneusement rangés dans une boite. Je revois aussi mes erreurs. Je revois le tort que j'ai pu occasionner à autrui. Je ressens le mal que j'ai pu provoquer. Je le revis de l'intérieur. Je décèle cette capacité, inexistante ici sur terre, de vivre de l'intérieur les émotions et les douleurs d'autrui.


Ici, sur terre, quand on occasionne du mal à quelqu'un, on ne ressent pas l'effet que nos actes produisent dans son intérieur. Bien entendu, on peut déplorer ces actes. On peut avoir du remords. On peut se sentir coupable. Mais on ne revit pas ce que ressent la victime de l'intérieur. Normale. Ici, il y a une distance qui sépare les êtres matériels, dotés d'un physique. Il y a des identités nettement distinctes. Chacun a son identité, son corps, son cerveau, son cœur, son couvert, sa maison, sa voiture, son jardin etc. Passer de l'un à l'autre n'est pas possible. On est lié à un corps physique. On y habite. On s'y abrite. On s'y cache.


Là-haut, il n'y a pas de corps. Le passage d'un être à un autre est faisable. Je crois même que cela fait partie du fonctionnement naturel de l'univers. Changer d'être est possible. On peut être un humain, un papillon, une fleur, un singe, un oiseau, un arbre, etc. Je l'ai vécu lors de cette expérience.


Ce n'est pas la victime de mes actes qui me revendique quoi que ce soit. C'est moi-même qui deviens la victime de mes actes. Je ressens toute la douleur et toute la souffrance de la victime, à tel point il me devient impossible de commettre de nouveau les mêmes actes.


Les êtres assis autour du livre m'envoient une grande empathie et beaucoup de tolérance. Je ne ressens pas de culpabilité, mais je ressens un grand sens de responsabilité. Je ne ressens pas de regret, par contre, d'un coup, je développe une nouvelle vision de la responsabilité. En effet, si je décide que je ne dois plus jamais causer du tort à autrui ou ou vivant en général, ce n'est pas tant par peur d'être jugé et sanctionné par une puissance externe, c'est par sentiment de responsabilité universelle. Oui, je suis responsable. J'endosse une responsabilité universelle. Et cette responsabilité universelle me guide dans la perception de mon devoir envers tous et tout. Quand je pense épargner la vie d'une chatte qui traverse la route, c'est par sentiment de responsabilité envers l'univers. Quand cela m'arrive malheureusement d'occasionner une souffrance à un être - et cela arrive sur terre. Ce serait se mentir de croire qu'on est des anges – j'éprouve sa douleur dans mon être.


Il n'y a pas un être, une particule, une cellule, un atome, un oiseau, un enfant, un arbre qui soit suspendu dans le vide sans lien avec l'univers. Tout ce qui existe, y compris le néant, y compris le vide, fait partie de l'univers. Sinon, il serait quoi l'univers sans ces choses qui le composent. Et cet univers fonctionne en harmonie. Il n'est pas dans l'anarchie. Cette harmonie est assurée par le chant symphonique. Vous entendez ? L'univers s'harmonise par le chant et la musique. On ne les entend pas, c'est vrai, mais, rassurez-vous, on n'entend pas grand chose sur terre.


Tout acte préjudiciable amène la dissonance, la disharmonie dans la structure de l'univers. Quand j'écrase un chat sur la route ou quand j'enfonce un hameçon dans la gorge d'un poisson pour m'amuser, j'occasionne une disharmonie. Quand j'envoie une balle dans le petit corps d'un pigeon, rien que pour assouvir mon plaisir et aller raconter mes exploits aux copains autour d'un verre de pastis, je provoque une disharmonie. Quand je massacre un peuple et j'exploite ses biens, je provoque une dissonance. Quand j'exclue, je torture, j'élimine une race, je provoque une disharmonie.


C'est cela le sens de la responsabilité universelle. C'est une responsabilité envers l'univers. Ce n'est pas une responsabilité limitée qui se situe sur un plan morale, politique, éthique, etc. C'est la responsabilité des responsabilités. C'est une responsabilité universelle.


Alors, est-ce que l'enfer existe ? Et est ce que le paradis existe ? Je pense que oui. Mais on y va tout seul. Personne, ni rien, ne nous y contraint.


Ici, sur terre, il arrive qu'un détenu ayant passé une bonne partie de sa vie en détention refuse d'en sortir. Il serait capable de commettre volontairement un nouveau crime pour y retourner. Il serait capable de se donner la mort pour ne pas se retrouver en liberté. Le détenu qui a passé une bonne partie de sa vie en prison est conditionné par la détention. Il subit forcément une attraction dont il ne peut se défaire. Ça ressemble à un enfer !


Revenons au grand livre. Une question me préoccupe. Je dis dans mon témoignage que j'ai vu ce grand livre avec autour quatre êtres de lumière. Bon, pour les êtres de lumière, la question est relativement simple à résoudre. Ce sont des êtres faits d'énergie. Je ne les ai pas vus comme l'on voit des objets matériels avec les yeux. J'ai senti leur présence. Mais le livre, l'ai-je vu ou pas ?


Au risque de perturber le lecteur, je postule que je n'ai pas vu le grand livre. Je l'ai créé. Il n'est pas concevable qu'un livres en papier existe dans un monde d'énergie. A moins qu'un livre ait fait une sortie astrale en même temps que moi ! Ce grand livre ne peut avoir aucune existence dans l'univers de l'au-delà, à la exception unique que ce soit moi qui l'ai créé. Je pense que c'est cela la vérité. Le grand livre, je l'ai créé moi-même et lui ai donné la forme d'un livre géant. Attention, je ne rêve pas !


La physique quantique soutient que la matière n'existe pas en dehors de la conscience. C'est nous qui créons la matière avec et dans notre conscience. Elle soutient qu'à l'origine, avant qu'une particule quelconque se transformer en matière, elle existe sous forme d'onde. C'est d'autant plus vrai dans l'au-delà, l'univers immatériel par excellence. Le grand livre est, in fine, la forme matérielle ou pseudo-matérielle que j'ai octroyée, par ma conscience, à la mémoire de mes vies antérieures et à venir. Oui, je dis bien « a venir ». Et voilà qui m'amène droit vers l'autre dimension de mon être éternel, l'avenir.


J'ai vu mes vies a venir. Attention ! Cela ne veut absolument pas dire que je vais immanquablement les vivre tel que prévu dans le grand livre. Il est fort pensable que je vive autre chose. En mieux ou en pire ? Je ne sais pas.


Deux mots-clés remontent en surface ; « réparer » et « préparer ».


Je dois réparer. Mais réparer quoi ? Corriger les erreurs du passé ? Oui, pourquoi pas ? Réaliser des actes et des idées qui respectent l'harmonie de l'univers et qui y contribue. Vivre, donner la vie et laisser vivre. Respecter le vivant, la terre et contribuer à l'harmonie de l'univers. Mais en réparant les dissonances du « passé », je me prépare. C'est lié. Je me prépare à vivre les expériences qui m'attendent ; des expériences plus élevées, plus hautes, plus riches. Ceci dit, j'ai bien précisé que je pourrais ne jamais vivre ces expériences-là.


Je dois réparer les dissonances du « passé ». Je mets ce terme entre guillemets, car le passé n'existe que dans l'imaginaire. Tout ce qui a existé un jour, existe toujours. Rien ne disparaît dans le néant. Le néant n'existe que dans l'univers et jamais en dehors.


Ces dissonances existent toujours. Les erreurs que j'ai commises existent toujours. Le mal que j'ai pu occasionner à des proches, des amis, des animaux, une fleur, un oiseau, une chatte, etc., existent toujours. Rien ne disparaît. Rien ne se fend, ne sombre, ne se désagrège dans le néant ou dans le vide, ou encore dans le noir. La table qu'on abandonne la nuit, on la retrouve le matin à sa place. Ces dissonances existent toujours et ne disparaîtront jamais. Tout ce qui existe un jour, existe toujours. Mais comme à chaque nuit, son jour, à chaque mal, son bien. À chaque vice, sa vertu. Ce, selon la loi de polarité qui est une des lois fondamentales de cosmos.


Apprendre à faire le bien, c'est s'abstenir de faire le mal. C'est aussi simple. Mais les deux possibilités existent et pour toujours.


Remédier aux erreurs du passé revient en fait à réparer les dissonances du présent. Cela revient à retrouver l'harmonie et vivre avec. Par des actes simples de vie quotidienne, on peut être en phase avec cette harmonie. Je dois préparer ma vie postérieure en m'y connectant, car elle existe déjà. C'est curieux, mais c'est la bonne nouvelle. Ce que nous vivrons après la mort, c'est déjà réalisé.


Je me vois aujourd'hui servir l'univers et sa puissance en mobilisant mes capacités de guide, de régulateur, d'organisateur, de compagnons, de conseiller. Attention ! Les compétences que nous développons sur terre servent dans les vies postérieures. Rien ne se perd. Tout ce qui a existé un jour, existe toujours !


Je répare et je prépare. Je me mets en phase avec l'univers et ses lois, j'élève ma conscience en délimitant et en amenuisant l'impacte de la matière sur ma vie. Je prends mes distances avec le mal sous toutes ses facettes et je me prépare à ce que seront mes missions dans mes prochaines vies. Je le fais avec joie, avec amour et avec sérénité complète. C'est exactement ce que font les gens quand ils réalisent des actions ou développent des idées conformes à leur obédience, religion ou croyance, etc. Ils se préparent. Ils préparent la suite et s'y préparent. Mais en sont-ils tous conscients ?


Enfin, je précise qu'au moment de mon passage dans cette sorte de tribunal, je n'ai pas vu Jésus, je n'ai pas rencontré Mahomet, je n'ai pas croisé Moïse, je n'ai pas aperçu Bouddha. Ces êtres nobles devaient être en mission dans les plus hautes sphères de l'univers et de la création. Je n'ai vu que des êtres de lumière et d'amour, sans aucune identité. Mais cela m'a amplement suffi pour savoir où me diriger et ce qui m'attend. Rien n'arrive accidentellement, pas plus que mon voyage dans l'au-delà. Je suis parti pour recueillir un message, je suis revenu pour la partager. Tel est l'enseignement essentiel du grand livre.


Je m'adresse aux jeunes pour leur dire que quelle que soient votre obédience, vos croyances, votre religion, vos convictions, tout vient de l'univers et tout reviens à l'univers. Il n'y a strictement aucune différence. Dans chaque système de croyances, dans chaque religion, dans chaque obédience, il existe toujours une partie immatérielle. C'est le message qui nous vient de l'univers et de la puissance créatrice. C'est la connaissance qui nous est offerte par le Cosmos. C'est l'information par laquelle on sait qu'on n'est pas seuls. Et c'est là le canal qui nous lie à la puissance de création. C'est le canal via lequel cette puissance nous envoie de l'information. Elle nous rappelle l'existence de ce lien d'amour et de lumière qui nous rattache à cette puissance, à la création et à l'univers.


Puis, il existe une partie matérielle ici-bas. Cette partie est indispensable vu qu'on a des corps matériels et on évolue dans un univers matériel (une planète au milieu d'une galaxie).


Qu'on fasse sa prière à l'église, à la mosquée, au synagogue, dans un temple bouddhiste, en pleine nature ; qu'on s'oriente, au moment de la prière, vers l'est, l'ouest, le nord ou le sud, il n'y a vraiment aucune différence et ça n'a strictement aucun effet sur la teneur du message qu'on envoie. La puissance créatrice existe partout et elle entend tout.


Quelle que soit la forme que prennent nos rites, cela n'a aucun effet sur le message envoyé. Car c'est de cela qu'il s'agit. Un rite culturel ou cultuel n'est que les actes et les actions qu'on accomplit pour transmettre une information, individuellement ou collectivement. Prenons comme exemple la prière.


La prière est un ensemble d'actes, de gestes réalisées qui accompagnent des paroles. Les actes et les paroles, ensemble, envoient une information ondulatoire à l'univers en direction de la puissance créatrice. C'est de cela qu'il s'agit quand on accomplit des actes et verbalise des paroles dont le but principale et d'envoyer une information au créateur. Et généralement, cette information se compose d'une part de remerciements et reconnaissances et d'autre part, de demande et sollicitations. En fait, c'est cela dialogue qu'on entretient avec notre puissance créatrice. Nous la remercions pour tout ce qu'elle nous donne et nous lui en demandons plus. Nous lui sommes connectés et en avons besoin tous les jours.


Et attention ! L'information dite à haute voix ou dans la pensée est interceptée et part effectivement dans l'univers sous forme d'ondes. Elle arrive souvent à destination sauf dans le cas de fausse information. Et une fausse information est une information mal pensée ou mal verbalisée. Une information communiquée sous la contrainte est une fausse information. Une information dictée de l'extérieur, imposée par une puissance politique ou religieuse est une fausse information. Peu de chance qu'elle arrive à destination. Il y a de tout dans l'univers.


Une information envoyée par habitude mécanique, basée sur la répétitivité, peut être fausse. Il n'est pas sûr qu'on élève effectivement sa conscience et son âme en pratiquant la prière sous le mode répétitif. Ce qui est important à voir, c'est quelle information on envoie à l'occasion de tel ou telle pratique ? Et est-ce qu'on la conscientise suffisamment au moment où on l'envoie ?


Une religion qu'on impose par la force, la guerre, la torture, l'endoctrinement, le mensonge, la propagande, l'argent, la loi, la constitution, la contrainte, envoie le plus mauvais message à la puissance de création. Les ondes envoyées dans l'univers prennent une autre direction que celle du créateur. Elles ne rencontrent pas les bonnes ondes. Le créateur n'est pas dupe.


Par contre l'intention compte beaucoup. Elle a une place importante dans le dialogue avec le créateur. L'intention contourne tous les obstacles matériels et idéologiques et envoie ses ondes droit vers la puissance de création. Je pense que ces ondes arrivent à bonne porte sans difficulté. J'ai vu une puissance universelle clémente, protectrice, compréhensive, bienveillante. Impossible, à mon avis, qu'elle ne reçoit pas les messages spontanés, nobles, simples, honnêtes, purs, saints et authentiques que lui envoient un simple paysan analphabète du fin fond de sa campagne.


Nous pouvons contourner aisément l'arrogance de ce modèle de civilisation matérialiste qui s'impose à nous, en envoyant la bonne information au bon endroit. On n'a pas besoin d'une mosquée ou d'une église à chaque coin de rue. On n'a pas besoin d'endoctriner les gens. On n'a pas besoin de leur imposer tel ou tel rite. On n'a pas besoin de les terroriser et leur faire peur en évoquant l'enfer. Dieu n'aime pas ça.


Les gens appartiennent à la puissance créatrice avant tout. C'est à elle, et à elle seule, qu'ils doivent leur vie, et c'est à elle, et à elle seule, qu'ils doivent s'adresser. Le temps des prophètes est révolu. Le temps des intermédiaires est révolu. Le temps des missionnaires est révolu. Aujourd'hui, la connexion avec la puissance de création peut se faire directement et sans intermédiaire.


Bon nombre de gens respectent les règles que leur sont imposées, plus par peur que par conviction. Bon nombre de gens pourraient, du jour au lendemain, interrompre ces rites (prières répétitives ….) si seulement ils savent ou quelqu'un leur dit que cela ne sert à rien. Eh bien, permettez-moi de vous dire que cela ne sert à rien. Cela ne sert strictement pas à grand-chose d'appliquer mécaniquement des rites ou des règles contraignantes en matière de religion ou d'obédience. Dieu n'aime pas ça.


Je dis aux jeunes, soyez libre et sereins. Que vous dites merci à la puissance créatrice une fois par an, ou dix fois par jour, cela n'a strictement aucun impacte sur votre foi. Que vous fassiez la prière dix fois par jour ou une fois tous les cinq an, cela n'a aucune importance. Priez, adressez vous à Dieu, quand vous avez quelque chose à lui dire ou à lui demander. Que vous récitiez la prière, debout, assis, couché, en marchant, en galopant, etc., cela n'a pas d'importance. Ce ne sont que des formes matérielles choisies ou imposée par les hommes. Dieu n'aime pas ça.


Que vous fassiez la prière vingt fois par jour ou deux fois par mois, ça n'a pas d'importance. Ce n'est pas la quantité qui compte. Ce n'est pas la répétition qui importe. C'est le contenu du message que vous envoyez qui est le plus important.


Soyez libres. Remerciez le créateur. Demandez lui, vous recevrez ce qu'il décide de vous donner. Moins il y a d'intermédiaire, plus près du divin vous êtes.

6- Nous sommes les ouvriers de l'univers

Lorsque on prie, on se connecte à l'univers et au créateur, on envoie de l'information. On crée. Je dis bien « on crée ». Créer une information, c'est créer un événement. Ce n'est pas anodin. C'est important. Quand on prononce des paroles en direction du divin, on crée un événement.


Quand vous arrosez votre jardin avec de l'eau, vous créez un événement, une situation nouvelle. Les plantes étaient sèches, elles ne le sont plus. La couleur de la terre a changé. L'aspect du jardin a changé. La terre est mouillée et il y a des gouttes partout. Les plantes vont pousser, grandir, donner des fleurs, etc. Vous avez l'impression de juste jeter de l'eau sur les plantes. C'est une vision matérialise. Mais en réalité, vous créez un changement dans l'univers. Et en créant ce changement, vous contribuez à régénérer l'univers.


L'univers est en création permanente. Ce que nous faisons, ce que nous réalisons, ce que nous disons, ce que nous pensons, tous les jours et toutes les minutes, participe de cette création éternelle. Nous sommes les ouvriers de l'univers sans le savoir. Nous ne sommes pas là que pour des droits et des plaisirs. Nous y sommes aussi pour des devoirs. Nous ne sommes pas là que vivre. Nous sommes là aussi pour créer la vie. Quand on travaille, on fait l'amour, on donne naissance à un enfant, on arrose son jardin, on fait pousser les plantes, on aménage un abri, on crée la vie. Mais attention ! Quand on supprime une forêt, on ne crée pas la vie, on en raccourcit la durée, on crée la mort.


Nous sommes en dialogue quotidien et permanent avec l'univers et avec le créateur. Quand on pense, quand on demande, quand on réalise un acte, quand on entreprend un projet, quand on formule un objectif, quand on apporte de l'aide, quand on laboure la terre, quand on éduque un enfant, on est en dialogue permanent avec l'univers. On parle à Dieu. On lui révèle quelques choses. On ne se tait pas. On ne se dérobe pas. On dialogue avec lui. Il nous écoute et il nous répond. Il nous dit beaucoup de choses tous les jours. C'est tous les jours qu'on reçoit de l'information. Des milliards d'informations pénètrent dans nos cellules.


Une voiture, on sait qui l'invente et qui la répare ! Et l'univers ?! Qui l'invente ? Qui l'entretient ?


La religion biaise ce dialogue. Elle le noie dans des détails superflus, dans des rites insensés, dans des idéologies autoritaires, discriminants, racistes, etc. La science ne pas fait mieux en ignorant ce dialogue.


Au moment où je rédige ces lignes, j'observe, à côté, une abeille en train de passer d'une fleur à une autre, depuis tout à l'heure. Elle pollinise. Elle travaille avec sérieux, cohérence et harmonie. Elle fournit aux fleurs de l'énergie nécessaire. Qui lui demande de faire ça ?


Quand tu te réveilles le matin, tu te laves, tu t'attables et tu manges. Qui te demande de faire ça ? Qui fait que tu dois avoir besoin de manger après ton réveil ? Qui fait que quand tu as le ventre vide, tu manges pour le remplir ? Il y a bien un faiseur, non ? Sentir que le ventre est vide, puis le remplir, c'est matériel, c'est physique. Mais qui fait que le ventre se vide ? Et puis qui fait que quand il est vide, tu prends la décision de le remplir ? D'où te vient cette idée de le remplir ?


Assurément, tu l'as appris de tes parents, etc... Mais qui fait que quand tu sens ton ventre vide, tu actives, dans ta mémoire, ce que tu as appris de tes parents. Qui fait que tu n'oublies pas ce que tu as appris de tes parents. Qui fait que, spontanément, tu ouvres ton frigo pour sortir du beurre, tu prépares le lait, tu prends le pain, tu le tartines et tu envoies le tout dans ton estomac, à travers la bouche, la gorge, le colon, etc. Qui fait que tu fais toutes ces choses-là ?


Bon, un ordinateur ou un robot peut faire pareil s'il est programmé pour réaliser une suite de tâches matérielles ou immatérielles. Et toi, qui te programme ? Tu te réveilles, tu te douches, tu manges, tu travailles, tu fais une sieste, tu prends le goûter, tu te reposes, tu regardes la télé, tu prends le dîner, tu te couches, tu dors, tu rêves, tu tombes malade, tu te fais soigner, tu pars en vacances, tu fais du sport, tu grandis, tu vieillis, tu meurs, etc. Tu es programmé, non ? Tu vas me dire que c'est la société et la culture qui programme les individus et que toi, tu ne fais que suivre. Et si c'est le cas, qui fait que la société programme les individus qui la composent ? Ou tu vas me dire que c'est ton corps qui est programmé pour te faire faire cette suite de tâches quotidiennes. Mais qui programme ton corps ? Tu vas me répondre que c'est ton cerveau. Mais qui programme ton cerveau ?


Tu t'alimentes pour apporter de l'énergie à ton être physique et subtil. Ton être apporte de l'énergie à la vie sur terre et donc dans l'univers. La vie fait fonctionner l'univers. L'univers t'apporte de l'énergie dont tu as besoin pour vivre, donner la vie et laisser vivre. Tel est le cercle vertueux. Tel est le programme.


Si tu penses que tu manges juste pour remplir ton ventre et le vider une demi-heure plus tard, tu ne vois que l’aspect purement matériel du processus. Tu ne vois pas tout ce qu'il faut voir.


Si tu estimes que manger, respirer, marcher, être joyeux, voyager, vivre, etc., est un droit, tu ne vois pas tout. Vivre représente aussi un devoir. Vivre est un droit qui nous est offert par l'univers et par le créateur. Vivre est aussi un devoir envers l'univers et envers le créateur.


Nous sommes en dialogue éternel avec le créateur. On ne le sait pas. Mais quand on le sait, on ne sait pas comment. Et quand on sait comment on ne sait pas pourquoi. Mais le jour où l'on saura pourquoi, on sera tout près du divin, juste à côté.


Nous sommes les ouvriers de l'univers. On exécute un programme. La vie représente un programme. Alors tu vas me dire : « Mais, si je tue quelqu'un, ça fait partie du programme ? ». Je te répondrai que non. Tuer un humain ou animal, commettre un crime, ne fait pas partie du cercle vertueux. Quand on tue, on ne crée pas la vie, on la supprime. Et c’est pour cela qu'il y a un problème. Quand tu commets un crime, tu envoies une information dans l'univers, contraire à l'harmonie, à la lumière et à l'amour qui représentent l'énergie de l'univers. Et ce n'est pas à cet endroit que les ondes envoyées vont trouver preneur. Ce n'est pas à cet endroit que ces ondes vont fusionner. C'est plutôt ailleurs.


Quand tu tues un homme, un animal, un vivant, tu donnes un coup d'arrêt à une vie que tu n'as pas créée et sur laquelle tu n'a aucun droit. Tu supprimes une vie qui a été créée par l'univers. Tu perturbes un fonctionnement de l'univers. Tu te mets à marcher dans le sens contraire à celui de l'harmonie, de la cohérence et de l'amour. Tu roules en contre-sens. Tu impactes négativement l'univers. Tu envoies des ondes négatives, des ondes qui vont emprunter des fréquences qui ne mènent pas vers vers l'amour et la lumière. Elle empruntent une autre direction !


5-La création

J'évolue dans un environnement paradisiaque. J'entends des sons symphoniques prodigieux accompagnant les vibrations de tout ce qui m'entoure. Je vole au-dessus d'un vaste champ couvert de couleurs diverse ; rouge, violet, vert, bleu, jaune. Leur aspect est extrêmement différent des couleurs de la caverne. Elles sont très intenses, brillantes, mais très douces. J'observe des particules microscopiques en vibration. J'en distingue des fleurs et des papillons. J'ai l'impression que l'univers chante et vibre en permanence. Tout vibre autour de moi. Je vois des fleurs de toutes les couleurs et les senteurs, chatouillées par des papillons qui volent autour. C'est un univers de rêve. C'est le beau à l'état parfait.

D'un coup, je réalise que je suis papillon. Je ne dis pas que je me métamorphose en papillon. Je le suis au moment où je l'incorpore et où j'en prends conscience. C'est assez subtil. Au moment où cela se produit, j'en prends conscience, sans sentir qu'il y a eu une transformation d'un état à un autre. Le temps n'existe pas. On est ce qu'on est au moment où l'on en prend conscience. C'est très important d'y insister, car ce jeu de conscience indique bien le fonctionnement de la vie dans l'au-delà.

Je vole de mes ailes de papillon autour des fleurs. Je saute d'une branche à une autre. Je prends conscience que je suis transparent. Je vois tout à travers mon corps. Curieuse comme expérience ; je suis dans un corps et je vois à travers. Ou bien, c'est mon regard qui transperce ce corps, ou bien le corps dont je parle n'existe pas ! Je privilégie la deuxième hypothèse. Je n'étais pas dans un corps de papillon. J'étais une pure conscience. C'est plus cohérent avec mes analyses. Mais est-ce vrai ?

Je poursuis ma promenade paradisiaque au milieu des particules qui m'entourent. Toutes sont liées entre elles. Je distingue nettement les fils qui les lient. Ils ressemblent à ceux d'une toile d'araignée mais en plus gros. Ils vibrent en sur le rythme de la musique symphonique dans une harmonie parfaite. C'est merveilleux ! L'univers interprète une symphonie. Jamais, je ne l'aurais imaginé sous cette forme.
Par la suite, je réalise que je suis une fleur qui d'un coup devient, elle aussi, toute transparente. Je « vois » tout ce qui m'entoure à travers ses feuilles.

L'univers est majestueux. Il est fait de musique, de chants, de couleurs et de vibrations. Comment ces composantes sont mises en harmonie ? Il doit bien y avoir un dessinateur, un artiste, un chef d'orchestre, un ingénieur ou un metteur en scène ?! Je ne peux pas m’interdire de me poser cette question. Bien entendu, je prends toutes les précautions qui s'imposent à moi pour ne pas choquer les matérialistes qui ne croient pas ce que je raconte à propos de la vie dans l'au-delà.

Je sais que c'est une question qui découle de mon mental qui ne conçoit les événements et les choses que dans une chaîne causale. Je peux supposer que cette harmonie puisse exister, dans l'absolu, sans forcément qu'il y ait un créateur. Mais mon mental n'accepterait pas cette hypothèse et voudrais absolument qu'il y ait un architecte qui crée cette harmonie et cette beauté cosmique. Allez savoir pourquoi ?!

Et allez savoir pourquoi y a-t-il, sur terre, des créateurs, des architectes, des dessinateurs, des artistes, etc. ? Comment l'idée de ces métiers a été insufflée à l'origine des origines ? Qui a transmis l'information sur terre ? Et comment cette information nous est arrivée ? À moins qu'on considère qu'on excite en autarcie, coupé du cosmos. À moins qu'on considère que l'homme de la caverne a tout inventé ex-nihilo ? C'est le grand mystère !

Dans cette expérience, dans ma rencontre avec la beauté de l'univers, je ne suis pas un simple observateur. Ce n'est pas quelque chose qui est devant de moi, une œuvre en dehors de moi, que je contemple, comme je l'aurais fait en face d'un tableau de Picasso. Au contraire, je traverse cette œuvre et ses composantes. Je vibre avec. J'en fais partie.

Mon expérience m'amène à croire que l'homme reçoit beaucoup de l'univers. Dans la caverne, on idolâtre les artistes, les musiciens, les peintres, les romanciers, les comédiens, les sportifs de haut niveau, etc. On voit en eux des stars intouchables, inaccessibles. On fait d'eux des hommes riches, très riches même. Je pense que ce sont des serviteurs de la création universelle, sans qu'ils le sachent. On dit qu'ils ont du talent. De fait, ils le reçoivent. C'est un don de l'univers. Ils développent des sens qui leur permettent de se connecter sans qu'ils en soient forcément conscients. L'inspiration leur parvient de l'univers. Tout est dans l'univers. On n'invente rien.

Les stars connus et reconnus ne sont pas les seuls à développer ces sens. Ils ne sont pas les seuls à être en connexion avec la création universelle. Beaucoup d'autres gens sont connectés. Mais le système qui règne dans la caverne est un système pyramidal. Il l'a toujours été. La caverne est organisée en système sélectif qui ne laisse filtrer que ceux qui disent, chantent, écrivent, jouent ce qui plaît à la partie régnante de la caverne. Jadis, c'était l'aristocratie, les familles des empereurs, des rois, les églises, les castes religieuses, etc. À l'époque notre, c'est le consommateur.

Derrière l'aspect mercantile et consumériste qui s’abat, de nos jours, sur l'art et la création, il y a des êtres en lien avec l'univers, quand bien même ils seraient inconscients. L'art et la création sont transformés dans la caverne en un objet de plaisir. Des foules énormes se rassemblent devant un musicien, une équipe de football, un chanteur, etc. et se mettent à jubiler. Elles vivent une hystérie collective. Elles éprouvent une joie envahissante et collective. Elles dansent, chantent, crient, bougent, sautent, acclament, applaudissent, etc. Pourquoi ? Pourquoi ces foules exultent et extériorisent la joie devant à l'art et à la création ? Pourquoi ce rituel qui accompagne la création depuis la nuit des temps ?

Sur terre, les masses réagissent devant toute création ou réalisation qui sort de l'ordinaire, ce à quoi elles sont habituées. Les masses réagissent à tout ce qui est extra « ordinaire ». Et tout ce qui est extraordinaire nous vient d'ailleurs et nous lie à l'univers dans sa plénitude.

Qu'est-ce qu'on aime chez un artiste, un écrivain, un philosophe, un scientifique si ce n'est sa capacité à nous projeter dans une dimension dépassant les confins de la caverne. Qu'est-ce qu'on aime chez un joueur de foot de haut niveau si ce n'est sa capacité à marquer un but ou réaliser un dribble que personne ne peut faire. C'est ce surpassement qu'on aime et qu'on applaudit. C'est ce surpassement des limites de l'homme qui nous fait exulter. Et lorsque l'homme se surpasse, c'est au gré d'énergies provenant d'ailleurs. D'où ?

Les vraies « stars » tirent leur œuvre de ce que l'univers leur apporte. Ils sont connectés à la source d'inspiration. Ils développent des sens hors du commun. Parfois, ils naissent avec. Ils développent des intuitions très fines qui leur permettent de capter les informations qu'ils traduisent dans leurs œuvres. Ils sont au service de la création. Ce sont les outils de la création. À travers eux, la beauté de l'univers s'infiltre dans la caverne et adoucit le cœur des hommes.

La musique, qui fait danser et qui fait chanter les masses dans la caverne, obéit à la structure de l'univers. Dans l'au-delà, elle doit assurément assurer un rôle plus avancé, un rôle organique dans la structure de l'univers. Je ne pense pas que ce soit uniquement un produit de plaisir à consommer.

Voici mon hypothèse : la musique produit des informations - les sons sont des informations - indispensables au fonctionnement de l'univers et à la création. Elle envoie des ondes qui accompagnent les vibrations des particules et des êtres. En effet, ces vibrations s'accompagnent des sons symphoniques dans leur processus de création.

Cette musique transcende tous les styles Elle a une fonction organique. Elle contribue à la création de la vie par les ondes qu'elle génère et envoie dans la structure. Il ne s'agit pas d'interpréter une partition pour se faire ou faire plaisir uniquement. Il s'agit bien de la création de la vie dans l'univers. Dès lors, rien ne peut m'interdire de penser que cette musique accompagne bien la vie partout, y compris sur terre. Absolument, rien ne peut m'empêcher de faire l'hypothèse que la musique est présente dans toutes les étapes de la création (naissance d'une fleur, d'un arbre, d'un bébé, d'un chaton, etc.). Néanmoins, ici, à notre échelle, on ne l'entend pas. On n'entend que la musique dont la fréquence est accessible à l'oreille.

C'est aussi source d'harmonie. En effet, je pense que la création dans l'univers obéit à un rythme harmonieux. Je pense aussi, que les mouvements et les vibrations dans l'univers suivent une harmonie admirablement réglée. J'ai l'impression que c'est la musique qui assure ce rôle. La musique harmonise la structure immatérielle de l'univers.

Dans le monde matériel qui nous entoure, l'harmonisation de la matière (constructions, routes, bâtiments, maisons, usines, et toutes les réalisations de l'homme) est réalisée à travers les règles mathématiques et les lois de la physique. L'harmonisation - toujours imparfaite - de la société passe par la politique, les organisations, les gouvernements, les tribunaux, les prisons, les associations, les chefs de tribus, les lieux de cultes, les places publics, etc. Elle se fait également par l'organisation économique, les systèmes de production, la répartition des richesses, le type de propriété, etc. Dans l'univers immatériel, c'est la musique qui assure ce rôle de régulateur, la musique des sept notes.

Quel bonheur d'avoir vécu ce processus au cœur même de la création de la vie dans l'univers. Comment ne pas croire que j'ai été réellement là-haut ? Comment y douter ?

Cette expérience fut singulière. J'ai pu revivre une partie du processus naturel de la création. Par « l'incorporation » d'un papillon et d'une fleur, j'ai vécu de l'intérieur la création permanente au niveau subatomique. J'ai pris conscience que c'est par la vibration des atomes ou de leurs composantes, encore plus fines, que l'énergie se crée. Cette énergie ne se crée pas seule ni n'importe comment. Elle suit un rythme et une harmonie grâce à l'apport de la musique de l'univers. C'est en chantant que l'univers crée. C'est curieux, mais il me semble que c'est ainsi que l'univers fonctionne.

Le retour à l'amour inconditionnel