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Avec les mots qui vibrent, je me connecte à la fréquence de l'amour et du partage... J'informe l'univers sur nous et je chemine sur la voie du silence.

samedi 8 mars 2025

La Spiritualité au-delà des temples...





Il y a une différence entre pratiquer la spiritualité dans un monastère et la pratiquer dans la vie de tous les jours au sein de la société. La pratique de la spiritualité dans un monastère repose sur la mise en œuvre d'un ensemble d'enseignements, le respect de règles établies, et la conformité à des traditions. Cela implique d'adhérer à des rites, des postures, et d'autres pratiques spécifiques. Il s'agit de se conformer à un système déjà défini dans ses moindres détails. Dans ce contexte, la spiritualité devient une institution avec ses sources, son histoire, ses traditions, ses règlements, son lieu, son infrastructure, ses acteurs, et ses adeptes. 

 

C'est une institution qui conserve un héritage spirituel et le transmet de génération en génération. Ainsi, pratiquer la spiritualité dans ce cadre revient à intégrer et respecter la culture et les règles de l'institution. Pour un enseignant, cela signifie dispenser la spiritualité comme un enseignement. Pour un élève, un adepte ou un suiveur, cela consiste à recevoir et appliquer ces enseignements. 

 

Cela peut sembler relativement simple. Tout est déjà établi : il suffit de s'imprégner des connaissances, de développer des convictions, et de les mettre en pratique. Dans ce cas, la spiritualité consiste à appliquer un enseignement existant et à le traduire dans la réalité sociale. C'est comme une école où l'on apprend des concepts que l'on met ensuite en pratique à travers des exercices. Ces enseignements façonnent des comportements et des attitudes conformes à la spiritualité enseignée. C'est le cas des monastères bouddhistes, des églises, des mosquées, ou de tout autre lieu de culte. 

 

Les personnes qui fréquentent ces lieux sont souvent en quête de spiritualité, en recherche d'elles-mêmes, ou à la recherche d'un espace où se réconcilier avec leur être intérieur, loin des tumultes de la vie quotidienne. Elles cherchent la vérité, veulent comprendre qui elles sont, pourquoi elles existent, et ce qu'elles doivent faire. Elles aspirent à distinguer le bien du mal. Ces institutions leur offrent un enseignement, un ensemble de paroles et de discours issus de l'histoire, de la culture, et des recherches spirituelles. Ces discours sont produits par des êtres humains, comme tout le monde. 

 

Ces institutions permettent de former et d'informer, mais elles peuvent aussi conduire à l'endoctrinement. C'est l'une des limites de l'enseignement spirituel institutionnalisé. Cependant, la spiritualité ne se limite pas aux institutions. Je dirais même qu'elle doit exister en dehors de ces structures. La vraie spiritualité n'a pas de lieu, pas de murs, pas d'institution. Elle est diffuse. Pour moi, la spiritualité est la mise en œuvre de l'énergie d'amour. Voilà ma définition. 

 

L'amour étant inconditionnel et illimité, il ne peut être confiné dans une forme. Cette énergie d'amour existe dans l'univers, et l'univers existe en elle. Elle est partout, abondante, et vitale. C'est l'énergie qui donne vie, qui anime la nature, les forêts, les fleurs, les arbres et leurs racines. C'est l'énergie qui nous anime, nous donne l'envie de vivre, de nous lever chaque matin pour chercher de la nourriture, d'être heureux, et de vivre dans la joie. La spiritualité, c'est le déploiement de cette énergie dans sa plénitude. C'est ce qui permet à l'amour de s'exprimer sur Terre sans être déformé ou détourné. 

 

Selon moi, c'est cela la spiritualité. Au-delà des enseignements, des conseils, ou des préconisations prodiguées par des spécialistes de l'histoire et de la culture spirituelle, la spiritualité dans son essence échappe à toute institution. Elle n'est pas un discours, ni un enseignement, ni un ensemble de conseils. Tout cela ne représente que des formes de déploiement de la spiritualité. Avant ces formes, la spiritualité est la mise en œuvre, le déploiement de l'énergie d'amour inconditionnel dans notre réalité terrestre. 

 

La question qui se pose est : comment déployer cette énergie d'amour dans ma vie quotidienne ? Comment chacun de nous peut-il pratiquer cette énergie à travers ses actions de tous les jours ? 

 

Ces questions nous amènent à réfléchir à notre posture. Dans la vie quotidienne, nous accomplissons des actes dictés par la société qui nous entoure. Nous travaillons pour gagner notre vie, faisons du sport pour entretenir notre corps, nous nourrissons pour survivre, et entretenons des relations pour vivre en société. Nous avons des projets, des souvenirs, et nous communiquons avec les autres. Mais à travers toutes ces actions, est-ce que je déploie l'amour inconditionnel ? 

 

Comment, à travers ces actions, puis-je vivre ma spiritualité ? Comment puis-je mettre en pratique l'énergie d'amour inconditionnel ? 

 

Cette question ne doit pas nous pousser à chercher des réponses rationnelles. Ce serait tomber dans un piège. Elle doit plutôt nous conduire directement vers le cœur, car c'est là que réside l'amour et cette énergie. Comment, à travers les actions quotidiennes, le cœur agit-il avec amour ou non ? C'est une question de vibration, de fréquence. Il ne s'agit pas de réfléchir à des idées pour les mettre en pratique, ni d'imaginer un scénario idéal. Il ne s'agit pas non plus d'aller dans un monastère pour apprendre ce qu'est l'amour et revenir le pratiquer en société. Il s'agit de vibrer l'énergie de l'amour. 

 

Aller dans un monastère pour recevoir des enseignements, puis revenir en société pour les appliquer, ne garantit pas que nous vibrons l'amour. Certes, nous apprenons des choses nobles, nous développons des comportements en adéquation avec ces enseignements : aimer les autres, chercher à avoir de bonnes relations, éviter de faire du mal, et essayer de faire le bien. Ces actions sont nobles, mais le risque de rester dans un jeu mental est grand. Le risque de mal appliquer ces enseignements, de tomber dans l'endoctrinement, ou de devenir un simple suiveur est réel. 

 

La mise en œuvre de l'énergie de l'amour ne peut pas être compatible avec une posture d'adepte ou de suiveur. Quand on est un élève ou un apprenti, on applique des enseignements sans nécessairement les vibrer. On est alors dans un jeu mental. La spiritualité véritable est une affaire de vibration, de cœur, et non de mental. 

On peut n'avoir jamais reçu d'enseignement spirituel et vibrer pleinement l'amour de l'univers. À l'inverse, on peut passer des décennies à recevoir des enseignements sans jamais vibrer cet amour. 

 

Bien sûr, une formation spirituelle est une bonne base, mais elle ne suffit pas à activer l'énergie de l'amour dans les actes quotidiens. 

 

La vie quotidienne est traversée par des dualités, des contradictions, des oppositions, et des séparations. Nous sommes constamment tiraillés entre des énergies positives et négatives, entre l'amour et la peur. Dans chaque situation sociale, nous devons prendre des décisions, parfois basées sur l'amour, parfois sur la peur. Même dans les actes les plus banals, comme acheter un produit, nous sommes confrontés à ce choix : déployer l'énergie de l'amour ou celle de la peur. 

 

Par exemple, face à un comportement agressif, comment réagir ? Par l'amour ou par la peur ? Si je suis dans l'énergie de la peur, je réagirai mécaniquement en renvoyant la même énergie négative. Mais si je suis dans l'énergie de l'amour, ma réaction sera différente. 

 

D'abord, je cesse de focaliser sur la personne et son comportement. Je ne leur donne ni importance ni espace. Ce comportement négatif n'a aucune valeur ni impact. Ensuite, je considère que ce comportement est une expression des peurs de cette personne. Je lui donne le droit d'exprimer ses peurs, même si cela me déplaît. En ne me focalisant plus sur elle, je reste neutre. Je ne suis pas affecté, déstabilisé, ou influencé. Je reconnais que cette personne a le droit d'exprimer ses peurs, car elle n'a peut-être pas d'autre choix. 

 

Ensuite, je choisis de répondre avec compassion plutôt qu'avec réactivité. Je me connecte à l'énergie d'amour en moi, et je la laisse guider mes actions. Cela ne signifie pas que je dois accepter ou tolérer un comportement nuisible, mais plutôt que je réponds avec une intention bienveillante, en cherchant à comprendre plutôt qu'à juger. Je peux poser des limites claires tout en restant dans une vibration d'amour, en refusant de laisser la peur ou la colère dicter mes réactions. 

C'est dans ces moments-là, dans les interactions les plus simples ou les plus conflictuelles, que la spiritualité quotidienne prend tout son sens. Il ne s'agit pas de se retirer du monde pour méditer dans un lieu isolé, mais de rester ancré dans l'amour inconditionnel tout en étant pleinement engagé dans la société. C'est un défi de chaque instant, car la vie moderne nous expose constamment à des situations qui peuvent nous éloigner de cette énergie d'amour : stress, compétition, jugements, conflits, etc. 

Pourtant, c'est précisément dans ces défis que réside l'opportunité de pratiquer la spiritualité au quotidien. Chaque interaction, chaque décision, chaque pensée peut devenir un terrain d'expression de l'amour inconditionnel. Cela demande une vigilance constante, une présence à soi-même et aux autres, et une volonté de se reconnecter à cette énergie fondamentale. 

 

Pour y parvenir, il est essentiel de cultiver des moments de silence et de contemplation, même brefs, pour se recentrer et se rappeler que l'amour est la source de tout. Ces moments ne nécessitent pas de se retirer dans un monastère ou de suivre un rituel complexe. Ils peuvent être aussi simples qu'une respiration consciente, une pause pour observer la nature, ou un instant de gratitude envers la vie. 

 

Enfin, il est important de reconnaître que la spiritualité quotidienne n'est pas un objectif à atteindre, mais un chemin à parcourir. Nous ne serons pas toujours parfaits dans notre capacité à déployer l'amour inconditionnel, et c'est normal. L'essentiel est de rester conscient de nos intentions, de nos vibrations, et de nos actions, et de continuer à avancer avec bienveillance envers nous-mêmes et les autres. 

En conclusion, la spiritualité ne se limite pas aux institutions ou aux enseignements. Elle est avant tout une pratique vivante, une mise en œuvre de l'énergie d'amour dans chaque aspect de notre vie. Que nous soyons dans un monastère ou au cœur de la société, l'essence de la spiritualité reste la même : vibrer l'amour inconditionnel et le laisser guider nos pensées, nos paroles et nos actions. C'est ainsi que nous pouvons transformer notre quotidien en une expression authentique de notre être spirituel. 

 

 

Aimer à l'inconditionnel !...








Version audio par voix authentique



1. Volonté d’Aimer 

Aimer, c’est avant tout vouloir aimer. Céder à cette volonté, lui obéir, et éloigner tous les facteurs mentaux qui l’entravent. Il s’agit de surmonter les peurs qui nous retiennent : la peur de perdre son orgueil, son amour-propre, ses intérêts, ou même son confort. Aimer exige un courage profond, celui de renaître, de se libérer des chaînes de l’attachement et de l’illusion. 

 

2. Renaître dans l’Amour 

Aimer, c’est renaître. Comme si l’on venait de naître, dépourvu de tout bagage, de toute connaissance, de toute expérience. Comme si l’on était un rien, un vide prêt à se remplir. Ce rien devient progressivement un être, une identité, un récit, une expérience. Cet être traverse des vies, des amours, des peurs, des émotions, jusqu’à ce qu’il disparaisse à nouveau, retournant au néant. Ce cycle de naissance et de disparition, de transformation et de renaissance, est au cœur de l’existence. C’est dans ce mouvement que réside l’essence de l’amour universel, une énergie qui relie le néant à l’existence. 

 

3. L’Amour comme Vibration Universelle 

L’amour est une vibration, une énergie qui transforme le potentiel en existence et inversement. Tout ce qui nous entoure, tout ce que nous sommes, disparaît et réapparaît sans cesse. La seule certitude est ce mouvement perpétuel, cette danse entre la vie et la mort, entre l’existence et le néant. L’amour est cette force qui anime tout, qui fait le pont entre l’invisible et le visible. Aimer, c’est puiser dans cette énergie, s’y connecter, et en tirer la force de vivre. 

 

4. La Synthèse des Opposés 

Aimer, c’est transcender la dualité. Ce n’est ni le jour ni la nuit, ni le froid ni le chaud. C’est la fusion des opposés, l’harmonie entre les contraires. L’amour est une synthèse qui réunit tout ce qui existe, car tout est déjà en harmonie. Aimer, c’est reconnaître cette harmonie, s’y aligner, et s’y fondre. C’est changer de regard, de perception, et sortir du mental dualiste pour entrer dans l’unicité. 

 

5. L’Amour comme Amnésie 

Aimer, c’est oublier. Oublier tout ce que nous avons appris depuis l’enfance, tout ce que la société, la culture et l’éducation ont imprimé en nous. C’est un lavage radical de la mémoire, une déconstruction des schémas mentaux qui nous limitent. Aimer, c’est changer de fréquence, sortir de nos habitudes, de nos jugements, et entrer dans une vibration pure, indépendante de tout conditionnement. 

 

6. L’Amour sans Jugement 

Aimer, c’est ne pas juger. C’est s’abstenir de tout jugement, revenir à un état d’être où l’accueil remplace la critique. C’est accepter tout ce qui est, sans exception, sans condition. Aimer, c’est ne rien attendre en retour, ne pas chercher de récompense ou de reconnaissance. C’est vivre dans un état de simplicité et d’acceptation, en déconstruisant tout ce qui est compliqué. 

 

7. L’Amour comme Non-Choix 

Dans une civilisation qui nous apprend à choisir, à discriminer, à hiérarchiser, aimer est un acte de rébellion. Aimer, c’est refuser de choisir, c’est embrasser l’océan de l’acceptation plutôt que de s’enfermer dans les limites du choix. C’est vivre dans la société tout en lui donnant une dimension différente, une dimension d’amour et de non-sélection. Aimer, c’est accepter tout ce qui existe, car tout est une manifestation de l’univers. 

 

8. L’Amour Inconditionnel 

Aimer, c’est vivre l’émotion éphémère des situations tout en restant ancré dans une vibration éternelle d’acceptation. C’est accepter et accueillir sans condition, sans attente, sans peur. L’amour inconditionnel est cette capacité à embrasser tout ce qui est, à vivre intensément chaque moment tout en restant connecté à l’essence universelle de l’existence. C’est cela, l’amour véritable. 





 

jeudi 6 mars 2025

Guidance - La voie de l'amour inconditionnel










La guidance que je propose est destinée aux êtres en souffrance. Elle reflète mon profond désir de vous accompagner vers la paix intérieure et de vous guider sur le chemin de l’amour inconditionnel.



Cet amour, je l’ai découvert lors de mon expérience de mort imminente, et il est depuis devenu mon phare dans ma vie terrestre. C'est un amour inconditionnel que je dois partager.


Je ne me positionne ni en médium ni en thérapeute. Je suis un témoin de l’amour inconditionnel, désireux de vous inviter à vous ouvrir à cette énergie lumineuse. Je mets à votre disposition mon aide dans la mesure de mes capacités. L’énergie fera le reste.


Vous pouvez me faire part de votre demande par messagerie privée ou par mail. Si je peux vous apporter une guidance, je le ferai avec tout mon cœur pour vous aider à avancer sur votre chemin. Mais dans le cas où je ne pourrai pas, je vous le dirai.



Seul votre bien-être, et par extension, celui de tous, m'importe. Je ne m'engagerai sur aucun résultat ni ne donnerai de promesses. Aucune contre partie n'est requise.

Contact: Messenger ou salim.barack21@gmail.com


dimanche 2 mars 2025

La Spiritualité : transcendance ou consumérisme ?




Introduction 

À l'ère du numérique et du consumérisme mondialisé, la spiritualité est confrontée à une mutation inédite. Autrefois perçue comme une quête intérieure et intime, elle se retrouve aujourd'hui exposée sur la scène publique, largement diffusée à travers les réseaux sociaux et le marché du bien-être. Entre transmission authentique et marchandisation, entre quête de transcendance et logique de visibilité, une question fondamentale se pose : la spiritualité peut-elle coexister avec les impératifs du commerce 

 

  1. La spiritualité face aux réseaux sociaux et au commerce 

Que penser de la présence de la spiritualité dans les réseaux sociaux ? Que penser de la diffusion commerciale lucrative de « produits » de la spiritualité ? Ou même s'il ne s'agit pas de commerce, que penser de la diffusion de la spiritualité qui vise la visibilité ou encore la célébrité ?  

Est-il possible de dissocier la visibilité ou la célébrité de l'ego ? Peut-on concevoir que l'on puisse être célèbre sans que l'ego intervienne en amont ou en tire bénéfice en aval ? Y a-t-il un équilibre possible entre la visibilité et la célébrité, dans cette époque, avec le Net, tout le monde peut être visible ? 

Est-ce que la spiritualité peut s'accommoder du commerce, de la visibilité ou de la célébrité ? Peut-on admettre qu’elle soit perçue comme un produit de consommation sans que cela ne dérange ? 

Dès qu'il s'agit de diffuser un produit, de le sortir sur la place publique, de le partager avec les humains, ces questions se posent. Et elles sont légitimes parce que la spiritualité n'est pas un produit à vendre. C'est un message à diffuser. Mais, de là à devenir un produit à vendre, en échange d'un revenu, d'une reconnaissance populaire et d'une visibilité imposante, cela pose question. Cela pose question à partir du moment où l'on conçoit la spiritualité ou le message spirituel comme un message, venant d'ailleurs, une information provenant de fréquences extra terriennes, de l’au-delà.  

Certes, tout produit intellectuel, culturel, scientifique, matériel, etc., fait l'objet de transactions et d'échanges commerciaux. C'est ainsi que la civilisation humaine a construit les échanges économiques et sociaux. C'est ainsi que les humains ont conçu les modes d'échange des biens et des services. Toutefois, peut-on concevoir ou admettre que la spiritualité obéisse à cette forme d'échange ? Peut-on concevoir qu'un humain, porteur d'un message spirituel, se mette à diffuser son message spirituel en échange d'une célébrité et d'un revenu financier ? Et les exemples sont nombreux sur Internet, de personnes se présentant comme « spirituelles », engagées dans une activité lucrative où la spiritualité est transformée en produit de vente.  

Ces humains déposent sur le Net leurs vidéos, leurs audios ou leurs écrits. Ils sont amenés, par la suite, à entretenir leur présence et leur visibilité. C'est cela qui leur garantit de pouvoir continuer à diffuser et à partager au même niveau leurs « produits spirituels ». En quelque sorte, on est dans une logique capitaliste. Il n'y a vraiment aucune différence avec un vendeur de voitures, de vélos ou de pâtes fraîches. 

Pour vendre, il faut être connu et reconnu. C'est cela qui permet d'avoir une clientèle. Et c'est cela qui peut provoquer de la confusion. Percevoir la spiritualité comme un produit ou un objet d'échange générant une plus-value, c'est tout sauf spirituel. 

De mon point de vue, la spiritualité n'est pas un produit humain. C'est un message extra-humain. La spiritualité n'a de sens que lorsqu'il s'agit d'un message venant d'ailleurs, intercepté par les humains, inspiré, voire suggéré aux humains. Mais l'origine du message est forcément extra-humaine, forcément en dehors de la fréquence terrienne. La spiritualité n'est pas un ensemble d'idées d'un maître enseignant ou un messager. Elle est un message intercepté, un ensemble de messages venus de fréquences autres que celle qui est la nôtre. C'est cette spécificité qui donne sens à la spiritualité. 

 

  1. L'habillage du message spirituel : une nécessité culturelle ? 

Si l'on prend, par exemple, la spiritualité religieuse, on constate que les religions portent un message extrêmement transcendant, un message venu d'ailleurs, et le diffusent auprès des humains. C'est cela le rôle et la fonction de la religion. C'est le cas de la religion hébraïque, de la religion chrétienne, de la religion musulmane. C'est aussi l'exemple du bouddhisme. La religion a toujours été fondée sur le principe de l'existence d'un message transcendant pour le cas de la plupart des religions. 

Mais pour diffuser un message extra-humain, il a toujours fallu l'habiller, et ça, c'est une particularité de notre civilisation. La diffusion d'un message quelconque, d'un produit quelconque sur le marché des humains, doit obéir à un habillage. Il n'y a rien qui puisse être transmis naturellement sans être habillé par un ensemble de règles, de masques, de recommandations, de pratiques culturelles, de comportements et de traditions. 

Pour diffuser un message divin auprès des humains, il est quasiment impossible de le diffuser de manière naturelle, c'est-à-dire comme une simple information. Si les prophètes des religions citées plus haut s'étaient contentés de l'information comme moyen de diffusion, personne ne les aurait crus ni suivis. Ils ont dû utiliser un habillage très complexe qui leur a permis d'être écoutés, suivis et crus par leur communauté. Cet exemple est aussi valable pour le bouddhisme, qui n'est pas un message divin mais qui a néanmoins dû s'habiller de codes culturels et sociaux pour être diffusé et compris par les humains. Ensuite, une fois le message reçu et intégré, les humains observent un ensemble de comportements, d'attitudes, développent des lois, des règles, des traditions, etc., pour se conformer à l’esprit du message spirituel ou religieux.  Il faut obéir pour être un bon musulman, un bon chrétien, un bon bouddhiste, etc.  Cela en dit long sur la fréquence basse sur laquelle vibrent les terriens et sur le niveau bas de leur intelligence.  Ils sont capables d’écouter et suivre un charlatan influent, même pour faire la guerre et s’entretuer, mais ils se méfient d’un sage.  

Au commencement, il y a les messages extra-humains qui apportent une information sur l'univers, la création, etc. Mais jamais ces messages, dans l'histoire humaine, n'ont pu se diffuser ni se propager sans passer par un habillage. Cet habillage comprend l'ensemble des écrits, des lois, des traditions, des cultes et des pratiques religieuses et spirituelles de tout genre.  

Par ailleurs, il ne s'agit pas uniquement de transmettre un message divin, il s'agit aussi d'informer les humains de la meilleure manière possible pour se conformer au message. Et c'est là que les choses se compliquent. 

Les prophètes ont transmis un message divin, mais ils ont aussi dicté un ensemble de règles et de conduites qui s'imposent en conformité avec ce message divin. Autrement dit, ils ont informé les humains qu'ils ont un devoir vis-à-vis du divin, du créateur. Ce devoir se décline en un ensemble de conduites, de règles et de pratiques religieuses à respecter pour être en conformité avec le message divin. 

Donc, les transmetteurs du message divin ne se contentent pas d'informer, ils expliquent aussi les devoirs des humains vis-à-vis de Dieu, allant jusqu'à organiser et réorganiser la société, de fond en comble, en fonction du message divin. C'est la phase actionnelle ou profane de la religion : une information donne lieu à une action. Le message extra-humain donne lieu à une action humaine : c'est ce qu'on appelle la religion. 

Cette action passe par un habillage qui est automatiquement influencé par la culture et le contexte historique. Il porte l'empreinte de son époque et de sa société. Selon les périodes et les cultures, on ne demande pas la même chose aux gens, on ne recommande pas les mêmes actions ni les mêmes pratiques. Ce qui était demandé à un chrétien est différent de ce qui était demandé à un bouddhiste, à un juif, à un musulman, etc. 

On a un seul univers, un seul message divin, mais dès qu'on arrive dans la société, tout se démultiplie et tout se complexifie. L'habillage social, culturel et religieux est divers, multiple et complexe. Est-ce justifié ? Aurait-on pu faire autrement ? 

Il est logique de dire que, comme les humains sont différents les uns des autres, il est tout à fait normal que l'action d'un individu soit différente de celle des autres, que l'action d'une époque soit différente de celle d'une autre époque, que la religion d'une époque ou d'une société soit différente de celle d'une autre époque ou d'une autre société. Nous sommes sur une Terre de diversité, de différence et de complexité. C'est une des particularités qui ressortent de l'observation de la vie sur Terre. Et les humains ont toujours eu beaucoup de difficultés à se mettre d'accord entre eux. Ils ont toujours eu recours aux guerres et aux conflits, non pas pour se mettre d'accord, mais seulement pour trouver des compromis. Cela continue encore aujourd'hui. 

Est-ce que c'est cela qui justifie la nécessité, voire l'obligation, d'un habillage complexe pour passer un message simple ? Est-ce que c'est la nature humaine qui impose cette complexité et cet habillage ? 

 

3- La spiritualité à l'ère numérique : entre authenticité et consumérisme 

Les pratiques contemporaines de diffusion des messages spirituels ne diffèrent en rien de celles d'il y a 2000 ans ou 700 ans avant notre ère. Nous sommes toujours sur les mêmes modalités de transmission. Aujourd'hui, pour transmettre un message spirituel, si l’on se contente juste d'informer, personne ne le recevra. Personne ne l'entendra. Pour qu'un message spirituel soit diffusé, il faut passer par des étapes intermédiaires. Il y a toute un enchaînement d'étapes à respecter. Il y a toute une chaîne d'actions à entreprendre. C'est à ces conditions que le message arrive jusqu'au récepteur. Et plus les humains sont nombreux — aujourd'hui nous sommes 8 milliards — plus complexe est la modalité de transmission. 

Il ne suffit pas juste d'enregistrer un podcast ou de rédiger un article puis de le partager. Il faut être connu, il faut être visible, il faut être reconnu pour que les gens puissent écouter et lire. Et l'on sait que le système de reconnaissance, tel qu'il est conçu dans notre civilisation, est très sélectif et pyramidal. Il se base sur le principe de la rareté, c'est-à-dire l'idée que seule une minorité est légitime et détient la vérité. Et c'est cela qui impose cette complexité lorsque nous souhaitons diffuser un message. 

On y trouve des spirituels qui se contentent de déposer leur message sur la toile. Ces gens choisissent de rester discrets et restent hermétiques à toute tentation de rentrer dans le jeu du commerce et de la visibilité. Ils refusent de transformer leur message en un produit à vendre.  

On y trouve également des spirituels qui sont à fond dans le business et le marketing. Ils sont omniprésents sur Facebook, Tiktok, etc. Ils entretiennent leur visibilité en s'enfonçant encore plus, dans le marketing et le business. Ils font de la spiritualité leur fonds de commerce. Certains s’enrichissent, et c’est normal. Mais, leur richesse les oblige à s'enfoncer encore plus dans le commerce, le marketing et la logique du marché pour entretenir leur position et leur patrimoine. Et ils vont même jusqu'à produire un grand bavardage intellectuel sur l'abondance, probablement pour légitimer leur position. 

Ils utilisent des espaces publicitaires pour faire connaître et vendre leurs produits spirituels : livres, vidéos, conférences, séminaires, etc. Mieux encore, aujourd'hui, on assiste à la parution sur le net de plateformes de spiritualité et de produits spirituels. Ces plateformes fonctionnent avec des abonnements. Et la confusion s’installe.  

Pour résumer, on assiste à une banalisation du message spirituel. Ce dernier devient un produit de consommation comme n'importe quel autre produit. Et c'est là que le message est brouillé. Et ce n'est pas tellement l'utilisation des moyens que nous offre notre civilisation, comme le marketing, la communication, la vente, le commerce, etc., ce n'est pas cela qui pose problème. Pour transmettre un message à 8 milliards de personnes, nous sommes obligés, qu'on le veuille ou non, d'utiliser les médias et les moyens que ces 8 milliards de personnes nous donnent. Mais le souci, c'est que nous nous jetons dans la gueule du loup.  

Le loup, c'est notre système économique basé sur le principe du profit. Derrière n'importe quelle action, n'importe quelle transaction, il y a un profit à réaliser. Le nœud est à cet endroit. À la rigueur, les transactions, quand elles sont limitées à des actions d'échange sans profit, pourraient permettre la diffusion du message et de l'information sans risque de brouillage du message originel. Mais tel n'est malheureusement pas le cas dans la réalité. À la fin, le destinataire, c'est-à-dire celui qui reçoit le message, devient un simple consommateur. Il reçoit un message ou un produit spirituel périmé et se comporte comme un consommateur. 

Aujourd'hui, par exemple, on assiste au développement de forums et de foires dédiés aux produits spirituels. Les gens y viennent avec leur stand, comme dans une foire traditionnelle. Ils exposent leurs produits spirituels : soins énergétiques, médiumnité, massages, etc. Et puis, les clients arrivent sur ces stands et adoptent un comportement de consommateur. La spiritualité ou le message universel devient un produit de consommation de basse qualité.  

Le problème n'est pas dans le choix de telle ou telle modalité de transmission ou de diffusion du message universel. Le problème est dans l'espace de diffusion. Cet espace est organisé selon des normes et des règles au service de la consommation et du profit. Dès qu'un produit ou un message tombe dans cet espace, il subit les mêmes transformations. L'espace de communication, d'information et de diffusion est une machine à transformer le naturel en quelque chose qui ne l'est pas. C'est une machine à transformer le spirituel en quelque chose qui n'a rien de spirituel. Pour faire court, c'est une machine à transformer tout en produit de consommation. 

Conclusion 

Dans un monde où tout semble pouvoir être monétisé, la spiritualité ne fait pas exception. Pourtant, à vouloir la soumettre aux logiques du marché et de la célébrité, ne risque-t-on pas de l'éloigner de son essence profonde ? La véritable spiritualité ne se mesure ni en abonnés, ni en chiffres d'affaires, mais dans l'élévation des consciences et la sincérité du partage. Si les outils modernes permettent une diffusion sans précédent du message spirituel, encore faut-il veiller à ce qu'il ne se perde pas dans les méandres du consumérisme et de l'ego. Car au-delà des apparences et des artifices, la spiritualité demeure avant tout une expérience à vivre, et non un produit à vendre.