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Avec les mots qui vibrent, je me connecte à la fréquence de l'amour et du partage... J'informe l'univers sur nous et je chemine sur la voie du silence.

mardi 24 décembre 2024

Ton Corps, temple de l'Univers 

En apparence, ton corps physique est une machine autonome qui se déplace dans l’espace et change de posture selon ta volonté. Tu peux te mouvoir d’un endroit à un autre : passer du salon à la cuisine, de la cuisine à la chambre. Tu peux adopter différentes postures : assis, debout, couché. Et tu peux actionner tes organes mobiles — bras, jambes, bouche, etc. — pour exécuter divers mouvements. Mais en réalité, ton corps n’est ni isolé, ni véritablement autonome. Il est relié au champ d’énergie qui l’entoure. Il émerge de ce champ d’énergie. Il est lui-même une condensation d’énergie, ce qui le rend visible à l’œil humain.  

Quand tu marches, fais-le lentement. Un pas, puis un autre, dans une cadence mesurée. Sens chaque mouvement de ton corps. Concentre-toi sur le mouvement de tes jambes. Perçois-les non pas comme de simples organes, mais comme des extensions vivantes, reliées à une intelligence infinie : la tienne et celle de l’univers dont tu fais partie. 

Tes organes sont constitués de cellules, elles-mêmes composées d’atomes. Ces atomes, faits de milliards de particules, naissent et meurent à chaque instant. De ce cycle incessant de naissance et de mort émerge l’énergie : celle qui anime ton mouvement. Chaque particule est un acteur, chaque atome une note, chaque cellule une vibration. Ainsi, ce que tu perçois comme distinct n’est en réalité qu’un seul et même mouvement divin, une symphonie universelle. L’intelligence de l’univers se manifeste à travers toi. 

Ton intelligence est une expression de celle de l’univers. Quand tu fais un pas, l’univers fait un pas. Et cela ne doit pas se limiter pas à des mots. Il faut vibrer cette vérité. À chaque pas, chaque geste, prends conscience que tu es partie intégrante d’un tout. Même tes actions les plus modestes participent à un mouvement cosmique. Ne cherche pas l’univers ailleurs. L’univers est dans ce que tu fais, dans ce que nous faisons tous. Chaque vibration, chaque geste, chaque souffle est une manifestation de l’univers en action. 

Ressens tes pas comme des ondes qui traversent l’infini. L’univers n’est pas un concept éloigné ; il se déploie ici et maintenant, dans chaque mouvement que tu accomplis. Ne sois pas pressé. Tu as tout le temps. L’univers est infini. Il s’épanouit à travers chaque mouvement, chaque respiration, chaque pensée. L’univers est toi, et tu es l’univers.  

Quand tu te nourris, prends un instant pour réaliser que tu effectues un transfert d’énergie. Avant de manger, sois conscient de ce que tu t’apprêtes à faire : capter l’énergie des aliments — fruits, légumes, céréales — et la transmettre à ton corps. Ces aliments se transforment en particules dans ton estomac pour nourrir et animer ton être. La nourriture devient énergie, et cette énergie fait vivre ton corps.  

Ton corps, dans cette danse énergétique, ne produit pas seulement de l’énergie pour toi-même, mais pour le monde qui t’entoure : ta famille, ta communauté, la nature. Il est à la fois source et consommateur d’énergie, participant à ce flux perpétuel et infini. Quand tu portes la nourriture à ta bouche, sois pleinement conscient de cet échange. Ce geste simple te connecte à l’infini. L’énergie, par nature, ne peut ni se figer ni stagner. Elle circule, se transfère, de corps en corps, d’organe en organe, de cellule en cellule, et même d’un astre à un autre. Sans ce mouvement, l’énergie cesserait d’exister. Elle est le flux éternel et ton corps est une étape de ce flux.  

Vibre cette vérité : « Je suis une étape dans ce processus cosmique. » Mets-toi en perspective avec l’univers. Trouve du sens dans chaque instant de ta vie quotidienne, même dans les actes les plus simples : marcher, manger, boire, dormir. Ces gestes sont porteurs de l’énergie du cosmos. Chacun contribue au grand mouvement de l’univers. 

Rappelle-toi : tu ne manges pas seulement pour apaiser une faim physique. Ce n’est pas là l’essentiel. Manger, c’est participer à un échange énergétique, un flux vital. Ce mouvement anime l’univers et donne un sens à notre existence. Nous ne sommes pas de simples machines. Nous sommes des êtres conscients, impliqués dans un flot continu d’énergie. Et c’est cela qui donne du sens à notre vie.  

La diva d’Orient chantait : « Le rêve est beau, mais le présent est meilleur. » Le rêve est éphémère, il n’existe que dans nos pensées. Le présent, lui, est tangible, là devant nous. Il est ce que nous faisons, ce que nous sommes. Ce transfert d’énergie, ce mouvement : voilà ce qui est réel. Nous sommes l’énergie en mouvement, rien de plus. Et pourtant, c’est déjà tout. 

 

 

samedi 14 décembre 2024

Spiritualité, religion et pratiques perverses : conscience ou jeux de rôle ?

Au-delà d’être identifiée comme un ensemble de rites, d’enseignements et de traditions, la spiritualité est au fond un état de conscience ; conscience de l’être sans forme et de l’énergie subtile. C’est la reconnaissance que les formes perceptibles dans l’univers sont des extensions éphémères et volatiles de l’énergie cosmique permanente. C’est aussi la conscience de la dualité et de la séparation inhérente à notre existence terrestre. En transcendant la pensée, qui, elle, est une activité de notre cerveau, la spiritualité est un état d’être vibratoire. Elle ne s’enseigne pas, ni ne s’apprend comme une leçon de géographie, d’histoire ou d’éducation civique. Elle se ressent et se vibre au niveau du cœur.  

La spiritualité est cette vibration qui m’offre une perception différente de la forme que j’habite, c’est-à-dire mon corps physique, mais aussi des formes qui m’entourent. C’est cette vibration qui me fait prendre conscience que ma vie sociale, mon corps, le bureau où je travaille, le bus que je prends, ou encore le magasin que je fréquente, ne sont que des manifestations éphémères. Ce sont des concentrations d’énergie à des points spécifiques de l’espace et du temps. 

Je suis en constante interaction avec toutes ces formes qui composent mon environnement. Elles incluent les bâtiments que je fréquente, mon lieu de travail, ma maison, les moyens de transport comme le bus, le métro ou encore l’avion. Ces formes, bien qu’imprégnées d’énergie, sont transitoires. En revanche, l’énergie qui les anime, elle, est permanente. 

La spiritualité me permet aussi de percevoir différemment les nombreux rôles que je joue chaque jour. Ces rôles, eux aussi, sont éphémères. Ils émergent et disparaissent au gré du temps, des actions et des circonstances. Par exemple, lorsque je rentre dans un supermarché, je deviens un client. Mais une fois sorti, ce rôle disparaît. 

De même, chaque individu autour de moi joue ses propres rôles dans différents contextes : familial, professionnel, social, etc. Je suis père d’un enfant qui joue le rôle de fils. Je suis client d’une personne jouant le rôle de commerçant. Je deviens professeur face à un groupe d’élèves qui, dans cette configuration, incarnent leur rôle d’apprenants. Mais une fois hors de la salle de classe, ces rôles s’évanouissent. Je cesse d’être leur professeur, ils cessent d’être mes élèves. 

Quand je prends un bus, j’interagis avec le conducteur, qui joue son rôle dans cette pièce éphémère. Mais dès que je descends du bus, je ne suis plus usager, et lui, de son côté, redevient un simple individu, se préparant à jouer d’autres rôles dans sa vie : époux, parent, spectateur devant sa télévision, ou même rêveur lorsqu’il s’endort. 

Notre société est un théâtre permanent où nous jouons des rôles pour évoluer et interagir. Ces rôles et ces formes sont nécessaires pour exister dans cette fréquence dense qu’est la réalité terrestre. Pourtant, derrière chaque rôle, derrière chaque forme, se cache l’être véritable. Rien ne prédestinait un embryon à devenir conducteur de bus, pas plus que moi à devenir voyageur. Ces rôles ne sont pas inscrits dans notre ADN. 

Le bus lui-même devient une scène éphémère où chacun interprète sa part dans une pièce temporaire. La vraie question est : suis-je conscient de jouer le rôle d’usager lorsque je monte dans le bus ? Perçois-je ce rôle comme éphémère ? Suis-je capable de me souvenir qu’en dehors de cette fonction passagère, je suis bien plus qu’un simple usager ? 

Soldat, dans un champ de bataille, suis-je capable de me souvenir qu’en tant que soldat, je ne fais qu’endosser un rôle éphémère ? Suis-je capable de prendre conscience qu’en tant qu’être universelle, je ne suis ni soldat ni guerrier. Je suis une extension de l’énergie cosmique, de l’énergie d’amour. Certes, à ce niveau de conscience, je cesserais immédiatement de me battre, et il n’y aurait plus de guerre sur Terre. 

Que se passerait-il si tout le monde réalisait que nous jouons tous une pièce de théâtre ? Nous prendrions alors conscience que, derrière ces formes et ces rôles transitoires, nous sommes des êtres intemporels, venus sur Terre pour expérimenter l’éphémère et la dualité. Cette prise de conscience nous rappellerait que, tôt ou tard, nous « rentrerons à la maison ». Nous quitterons ce théâtre éphémère pour expérimenter d’autres vies ailleurs ou pour rejoindre l’éternité à jamais.   

La spiritualité n'est pas un statut, c'est un état de conscience 

Il ne s’agit pas simplement d’observer ou de conceptualiser l’existence de cette dualité majeure ; celle de l’être et la forme ou le rôle. Ce n’est pas un objet extérieur à moi. Je suis profondément imprégné par cette dualité, qui constitue ma fréquence d’être. Il s’agit non pas seulement de l’accepter mentalement, mais de la vibrer au niveau du cœur, de la vivre pleinement. Cela implique de percevoir cette chaîne de rôles que j’interprète chaque jour comme éphémère, mais indispensable pour mon voyage sur Terre. Pourtant, celui qui voyage est bien plus que ces rôles. 

Cette perception de la spiritualité comme vibration diffère fondamentalement des pratiques spirituelles issues de la culture. Et qu’est-ce que la culture, si ce n’est une mosaïque d’images, de pratiques, d’habitudes, de traditions et de croyances, façonnée par les sociétés sur Terre ? 

Un maître enseignant, un prêtre, un rabbin, un imam, un spirituel laïc… Tous sont des acteurs. Ils incarnent des rôles, comme dans une pièce de théâtre. Hors de la scène, ils sont autre chose. Sur scène, ils apparaissent différents, voire opposés. Mais hors scène, les différences s’évanouissent. Le rabbin n’est pas rabbin, le prêtre n’est pas prêtre. Ce sont des consciences subtiles venues sur Terre pour expérimenter et évoluer. 

Prendre conscience de cette dualité et la vibrer pleinement, voilà ce qu’est la véritable spiritualité. C’est une spiritualité sans rites, sans formes, sans apparences, sans manifestations, sans croyances, sans marchandisation ou illusions à offrir aux adeptes ou suiveurs. 

Quand je parle de jeu de rôle, je ne porte pas de jugement. Cela ne vise pas à diminuer la valeur ou l’impact de ces statuts ou fonctions, mais à souligner leur caractère transitoire et illusoire. Le statut de prêtre est un rôle social sérieux et légitime, assorti d’obligations et de droits. Cependant, il ne représente pas la spiritualité en soi. Un pasteur n’est pas spirituel parce qu’il est pasteur. C’est seulement lorsqu’il perçoit sa fonction comme éphémère et prend conscience qu’il est autre chose que pasteur, qu’il devient véritablement spirituel. 

Les rituels et pratiques qui peuplent monastères et églises ne sont que des jeux de rôle éphémères. Ils s’effacent dès qu’un autre rôle est endossé. La spiritualité, en revanche, est permanente. Elle est une vibration et un état de conscience profond, qui transcende les rôles sociaux. Tant que nous vivons sur Terre, cette dualité alimente notre expérience spirituelle. Mais après la mort, la dualité disparaît et laisse place à l’unicité de l’être. À cet instant, la spiritualité, telle que nous la concevons ici-bas, n’a plus lieu d’être. 

Identification, attachement et dérives 

Un religieux (maître bouddhiste, imam, prêtre ou rabbin) qui s’identifie à son statut et s’y attache risque de ne pas être dans un véritable état de conscience spirituelle. Ce n’est que lorsqu’il reconnaît qu’il est autre chose qu’un maître bouddhiste ou un rabbin qu’il peut accéder à une spiritualité authentique. Cette dernière naît de la conscience que son rôle n’est qu’un jeu éphémère, une pure forme temporaire. 

La spiritualité repose sur la prise de conscience de la dualité qui caractérise notre passage sur Terre. Seule cette conscience nous place sur le chemin qui, au-delà des rôles et des apparences, mène à l’être profond que nous sommes : une entité constituée d’énergie d’amour inconditionnel. La spiritualité n’est ni une accumulation de rites ni une succession de croyances : elle est la vibration même de cet amour. 

Quand je prends conscience que je suis autre chose qu’un religieux, je reconnais la dualité. Une fois cette conscience solidement ancrée, elle me guide vers l’amour inconditionnel. Cela élève ma fréquence vibratoire : j’accède à une dimension spirituelle plus profonde et plus élevée, qui me protège contre les dérives. 

Cette fréquence me permet aussi de comprendre que les dérives naissent de la manière dont j’interprète mon rôle de religieux. Une mauvaise interprétation peut engendrer des comportements et des pratiques contraires aux lois de la nature. L’attitude envers la sexualité en est une illustration parfaite. 

En tant que prêtre ou maître bouddhiste, je suis d’abord un être humain incarné dans un corps physique. Ce corps obéit aux lois de la nature, qui régissent nos états physiques, biologiques, physiologiques et psychiques : faim, soif, fatigue, maladie, bien-être ou mal-être, envie sexuelle, besoin de sommeil, etc. Ces états font circuler l’énergie vitale, qui est en réalité l’énergie de l’amour inconditionnel. Toutefois, lorsque ce fonctionnement naturel est perturbé par des facteurs extérieurs contraires aux lois naturelles, l’énergie circule mal. 

Si mon rôle religieux m’amène à modifier ce fonctionnement naturel, je deviens incohérent vis-à-vis des lois qui régissent mon corps et mon être. En refusant de reconnaître mes besoins, notamment sexuels, je bloque le processus naturel. Il n’est donc pas surprenant qu’une dysharmonie chronique s’installe. 

Cette dysharmonie peut conduire à des comportements contraires à la nature. Face à des envies que l’on ne peut totalement supprimer, un religieux peut sombrer dans des pratiques destructrices : pédophilie, abus sexuels, refoulement pathologique, etc. En tentant de nier les lois naturelles, il peut incarner les pires déviances humaines. 

Ainsi, on peut finir par adopter des rôles néfastes : celui du pervers sexuel, du pédophile, ou même de l’ascète refoulant ses pulsions. Dans ce dernier cas, ce refoulement crée un conflit intérieur, car tout ce qui est enfoui finit par resurgir, tôt ou tard, dans cette vie ou dans une autre. 

Lors de mon expérience de mort imminente, toutes mes vies ont défilé dans ma conscience. Chaque expérience, heureuse ou malheureuse, est réapparue avec une clarté saisissante. La mort n’est qu’une rupture pour le corps physique ; la conscience, elle, demeure intacte. Les émotions ressenties tout au long de la vie, qu’elles soient positives ou négatives, laissent une empreinte indélébile. 

Passer sa vie à refouler ses envies naturelles, qui sont en réalité des moteurs d’amour et de bien-être, est une expérience contre-nature. Les émotions négatives issues de cette privation volontaire peuvent resurgir dans l’au-delà. La conscience, alors interpellée, réagit non par des paroles, mais par des vibrations. Mais quelles vibrations ? Cela dépasse le mental et la rationalité. Mon expérience de mort imminente me pousse à croire que ces vibrations peuvent devenir une véritable souffrance pour la conscience.  

L'illusion des signes distinctifs : entre rôle social et essence spirituelle 

Porter un signe distinctif, que ce soit pour afficher son appartenance à une communauté ou pour symboliser un rôle social (moine, imam, rabbin, rasta, militaire, cadre en costume, etc.), relève davantage du jeu de rôle et de l’apparence que d’une quête spirituelle profonde. Ces pratiques, bien que parfois perçues comme spirituelles, n’ont en réalité rien de spirituel. Elles peuvent même aller à l’encontre de la véritable essence de la spiritualité. 

En confondant l’apparence extérieure d’un rôle avec l’être profond de la personne qui l’incarne, on risque de passer à côté de la vérité. Prenons l’exemple du rabbin. L’être subtil qui joue ce rôle a choisi cette incarnation, mais il n’est pas uniquement rabbin : il est bien plus que cette fonction terrestre. De la même manière, un moine bouddhiste vêtu d’une robe distincte par sa couleur n’est qu’un acteur parmi tant d’autres, tout comme le boulanger ou le médecin.  

Si un moine bouddhiste échoue dans sa mission ou commet des erreurs, cela ne signifie pas que l’énergie de l’amour qu’il cherche à transmettre est invalide. Cela montre simplement qu’il a mal joué son rôle. C’est un rappel important : l’amour universel ne dépend pas d’un individu ou d’un rôle en particulier. Cette énergie existe indépendamment des imperfections humaines. 

Lorsque des figures spirituelles, comme des maîtres ou des gourous, dévient de leur mission, cela résulte souvent d’une confusion entre leur rôle et leur véritable essence. Ils s’identifient à leur rôle de manière excessive, oubliant qu’ils ne sont que des acteurs incarnant un rôle temporaire. Par exemple, un maître spirituel qui exploite sexuellement ses disciples n’agit pas en tant qu’être universel au service de l’amour inconditionnel. Il s’est déconnecté de son essence, succombant aux illusions de l’égo et de la matière. 

Cette dérive est symptomatique d’un oubli fondamental : un maître spirituel est un être éternel venu expérimenter un rôle éphémère, et ce rôle n’a qu’un début et une fin. Lorsqu’il perd de vue cette vérité, il glisse dans une vibration basse, où les incohérences peuvent paraître cohérentes. Ce glissement peut mener à des justifications absurdes, comme l’idée que la transmission spirituelle pourrait passer par une « fusion sexuelle » entre maître et disciple. Une telle dérive ne peut cependant se produire face à un adepte critique, conscient de sa propre nature universelle. 

Les habits distinctifs ou tout autre signe matériel appartiennent au domaine de la forme, qui, par essence, est une illusion. Ces signes n’ont rien de spirituel. Ils servent à distinguer la personne qui les porte, à lui conférer un statut ou une autorité, et à instaurer une séparation entre les individus. Cette séparation va à l’encontre de l’amour inconditionnel, qui repose sur l’unité et l’absence de distinctions. 

En mettant l’accent sur la forme, les religieux ou maîtres spirituels créent des barrières artificielles qui entravent la libre circulation de l’énergie d’amour. Ce faisant, ils risquent de transformer leurs disciples en suiveurs aveugles, incapables de différencier la spiritualité authentique du statut artificiel conféré par un rôle social. 

Les titres tels que prophète, rabbin, pape ou maître spirituel n’ont de sens que dans notre monde dualiste. Ils sont des créations humaines, propres à une civilisation fondée sur des rapports de domination et de séparation. En dehors de cette fréquence terrestre, ces titres n’ont aucune valeur. L’être universel, éternel, transcende ces étiquettes éphémères. 

La véritable spiritualité ne réside pas dans la forme ou dans les rôles sociaux, mais dans l’énergie d’amour inconditionnel qui transcende toute distinction. Porter un signe distinctif ou se réclamer d’un titre spirituel ne suffit pas à incarner cette énergie. Cela nécessite de reconnaître que l’on est bien plus qu’un rôle temporaire : un être universel venu expérimenter et propager l’unité. En cessant de s’identifier aux illusions de la forme, nous pouvons retrouver cette connexion avec notre essence profonde et contribuer à un amour véritablement inconditionnel. 

dimanche 8 décembre 2024

Journée compassion !

J’ai abandonné ma journée, passée à remplir mon devoir envers la société qui loge mon corps. Corps qui loge mon âme-conscience. Je suis en rendez-vous avec la nature. Il pleut et j’adore. Et quand il ne pleut pas, j’adore aussi. J’aime la nature telle qu’elle se présente à moi. Je m’interdis les choix de l’ego. J’aime la nature d’un amour non conditionné par les phénomènes de pluie, de vent ou de beau temps. Il ne s’agit pas d’un amour que je consomme tel qu’une belle fraise coincée entre le printemps et l’été. C’est un amour libre de toute contrainte. Un amour du cœur. Un amour qui échappe aux mots et aux conventions. Il loge dans les entrailles de l’être que je suis et qui est moi. Comme j’aime la nature qui m’entoure, m’accueille, m’accepte et m’offre son silence à travers la percussion lente et majestueuse de ces perles de pluie ! 

Notre âge avance. Mais ce n’est qu’un âge. Notre corps vieillit, mais ce n’est qu’un corps. Nos yeux s’épuisent et voient flou. Ce n’est que pour mieux regarder vivre notre âme. 

Un jour, on mourra. Je traduis « un jour, on partira ». Comme l’ego ne connaît que cette vie, il nous pleurera. Mais nous le regarderons avec compassion et bienveillance. On sera de l’autre côté. On rejoindra la planète des lumières et ses habitants. Au début, comme sur terre, on sera des enfants à apprendre. Des êtres lumineux vont nous enseigner. Ils vont nous faire visiter la planète des consciences. Ils vont nous accompagner en douceur et sans jugement. Ils nous accepteront comme nous sommes ; des créatures qui errent en quête de vérité ; des créatures qui se trompent et se corrigent, qui tombent, et qui se relèvent. On sera purs. On aura purgé toutes les énergies nocives. Ainsi, on attirera et on sera attirés par l’énergie de l’amour et de la lumière. 

J’accepte. Je compatis. Je fais de la vie de tous les jours un monastère d’amour. Si le monastère ne peut pas devenir une société qui travaille et laboure, la société peut devenir un monastère par la conscience, par la compassion et par l’amour de l’univers. 

J’ai passé ma journée à travailler pour donner à la société ce que je lui dois. J’espère avoir participé au bonheur des êtres. En tout cas, mon intention y est posée. Cette journée, j’ai fait ce qu’on attend de moi et j’ai quitté mon travail. Aurais-je choisi une autre façon de passer cette journée si j’avais eu le choix ? Ce n’est pas important. Ce n’est qu’une journée de sept heures dans l’éternité. Ce n’est que moi parmi un nombre infini de « moi ». 

D’ailleurs, puis-je dire que je n’ai pas choisi cette journée ? Ce serait probablement faux. À un moment ou un autre, j’ai dû faire un choix qui m’a mis sur une voie. Et puis cette voie m’a amené, des années ou des vies après, à la journée d’aujourd’hui. Donc, est-il si important que ma journée se soit bien passée ? Cette importance est aussi éphémère que l’est ma journée. Je dois dire, tout compte fait, que je suis heureux d’avoir vécu cette journée. Elle me fait prendre conscience de mon existence. Elle est la preuve que je suis ici, sur Terre, aujourd’hui et maintenant. Je suis là pour la vivre et l’observer. Je suis là pour m’observer. 

Compassion !