Notre culture rationnelle met en avant l'existence d'un libre arbitre omniprésent, sans limites. Nous avons l’impression que tout ce que nous entreprenons dans la vie quotidienne — prises de position, réactions face à des événements, décisions, actions — est dicté exclusivement par notre mental. Mais est-ce vraiment le cas ? Rien n’est moins sûr.
Je ne pense pas que nous soyons de simples machines à penser et à agir, fonctionnant en autonomie totale et autosuffisantes. Au contraire, d’une part, nous sommes profondément interconnectés ; d’autre part, nous obéissons à des énergies qui nous transcendent et dont nous sommes les instruments de déploiement sur Terre.
Certaines situations nous plongent dans une énergie d’amour favorable, où tout semble fluide et harmonieux. Mais il arrive aussi que des énergies hostiles s’infiltrent en nous, souvent de manière imperceptible. Ces énergies activent des obstacles, des perturbations ou des situations défavorables : une séparation, un incident, la pluie, un mal de tête, un problème professionnel, ou encore une mauvaise communication. Elles se manifestent pour nous orienter, subtilement mais sûrement, vers une expérience de souffrance.
Tout comme l’énergie de l’amour, celle de la peur existe également. La vie peut être perçue comme une lutte constante entre ces deux énergies opposées. L'issue de cette lutte dépend de notre conscience. Si nous dirigeons notre conscience vers l’amour, nous vibrerons l'amour. À l’inverse, si notre conscience se focalise sur les éléments perturbateurs — peur de l’échec, fatigue, risque de maladie, etc. —, nous vibrerons la peur.
Certaines personnes pourraient objecter : « Mais ces perturbations sont bien réelles ! » En réalité, elles ne sont ni totalement réelles ni totalement irréelles : c’est notre conscience qui leur donne un sens, une intensité. Lorsque nous choisissons de nous aligner sur l’amour inconditionnel, les préoccupations quotidiennes, les contraintes sociales ou familiales, ou encore les aléas comme la pluie et le vent, perdent de leur emprise. Elles disparaissent de notre radar mental ; nous cessons simplement de leur accorder de l’importance.
Cependant, ne nous méprenons pas : nous ne sommes pas venus sur Terre uniquement pour vibrer l’amour inconditionnel. La vie est une expérience globale, faite d’ombres et de lumières. Nous sommes là pour explorer, observer, analyser, méditer, comprendre et cheminer. Rien n’est simple lorsqu’il s’agit de vivre l’amour inconditionnel dans une société où tout semble conditionné. Peut-être cela est-il possible dans une vie monastique, et encore !
En fin de compte, le véritable défi est de naviguer entre ces énergies, d’apprendre à les reconnaître et à les transcender, tout en restant ancré dans l’authenticité de notre expérience humaine.
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